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Frais GDS : Air France ne suit pas Lufthansa, mais l’observe

Pierre Descazeaux, le DG France d'Air France, tient à déminer le terrain. Non, Air France ne compte pas suivre Lufthansa, mais va surveiller les conséquences de la décision du groupe allemand.

 

"Nous évaluons cette option", de la taxation des réservations GDS, a déclaré Alexandre de Juniac, PDG d'Air France-KLM, en marge d'une réunion de l'Association internationale du transport aérien (IATA) à Miami, a rapporté mardi l'agence Reuters. Une déclaration que Pierre Descazeaux ne remet pas en cause, mais qu'il tient à fortement relativiser.

(Presque) no comment

"Nous ne pouvons pas commenter la décision de Lufthansa", indique en préambule le directeur général France, soulignant qu’il a été surpris par l’annonce, "comme tout le monde". "Nous n’avons aucun contact avec les compagnies aériennes concurrentes" sur un tel sujet.

Pour mémoire, le groupe allemand a prévenu qu'il imposerait des frais supplémentaires de 16 euros par réservation pour chaque billet émis via un GDS, à compter du 1er septembre. Et ce, sur Lufthansa, Swiss International Airlines, Austrian Airlines, Brussels Airlines.

Que compte faire Air France-KLM ? "Comme tout le monde, nous allons suivre de près les conséquences de cette décision", si elle est confirmée, notamment en Allemagne. Là où la relation entre les agences et la compagnie nationale s’apparentent à celles entre Air France et les distributeurs français. "Il existe un sujet (lié aux) coûts GDS. Mais nous n’allons pas suivre la décision de Lufthansa. Nous allons regarder".

Conserver la confiance

"La distribution est extrêmement importante pour nous", les agences de voyages représentant près de 70% des ventes en France, et les deux tiers dans le monde. "C’est un sujet fondamental, qui représente un certain coût comme l'a déclaré notre président".

Le directeur général France d’Air France insiste sur la relation de confiance qui unit le groupe franco-néerlandais aux distributeurs, qui a su traverser la tempête de la commission zéro par exemple. "Nous avons toujours travaillé avec la profession avec anticipation et transparence". Par loyauté bien sûr, mais aussi par respect d’engagements, comme ce contrat qui lie Amadeus et Air France pendant de nombreux mois encore. "Nous sommes très attachés à ce type de relation de confiance avec nos partenaires", ajoute Pierre Descazeaux, persuasif.

La tentation de la norme NDC

En attendant, la technologie change, et la norme NDC (New Distribution Capability) fait partie des solutions qui interpellent le groupe aérien. Ce nouveau standard de distribution présenté par les compagnies aériennes en 2012, va devenir une réalité. L'Association internationale du transport aérien, IATA, a annoncé que quelques  compagnies aériennes allaient le tester en 2015.

"Aujourd’hui, sur l’écran des GDS, la visualisation de notre offre est rudimentaire, surtout par rapport à Internet. NDC est un moyen de mieux valoriser nos produits auprès d’un canal qui représente les deux tiers de nos ventes, en montrant une cabine, une vidéo… C'est un progrès pour nous et pour les agences".

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