Formation : UNE CONCEPTION DIFFÉRENTE selon les pays
Le rapport des professionnels du tourisme à la formation en France versus l'étranger est un vaste sujet culturel et social. Il permet de mieux comprendre les différents systèmes de formation actuels et leurs évolutions.
« Vis comme si tu devais mourir demain, apprends comme si tu devais vivre toujours. » Cette citation de Gandhi pourrait à elle seule illustrer la position à avoir vis-à-vis de la formation, source continue d'apprentissage, d'enrichissement personnel et professionnel. Mais concrètement, comment cet adage peut-il être mis en place dans le cadre d'une en compétences dans l'industrie du tourisme et des voyages et comment peut-il socialement s'appliquer de la même façon dans les différents pays, en tenant compte des différences culturelles et sociales ? Nos voisins anglo-saxons n'hésitent pas à suivre des cours du soir, à retourner à l'école ou à suivre des formations afin d'améliorer, d'approfondir leurs compétences et d'en gagner de nouvelles.
Notre conception des métiers du tourisme en France n'est pas des meilleures et mériterait d'être valorisée d'autant plus qu'ils sont en perpétuelle évolution sur des sujets tels que le digital, le Revenue Management, la technologie…
L'apprentissage, du plus basique au plus complexe
Ce besoin de concret et de professionnalisation rejoint les modèles d'éducation et de formation d'Europe du Nord. Les modèles pédagogiques ancrés sur le concret permettent aux personnes formées d'appliquer les connaissances et de comprendre réellement les notions : cela passe par l'enseignement des GDS, autres outils dans les formations tourisme, de partenariats avec les entreprises… Cela va de paire avec les supports pédagogiques qui se multiplient actuellement : MOOC, Google Drive… Par exemple, vous avez envie d'étudier à Harvard ? C'est possible grâce à l'Harvard Extension School, qui propose un MOOC sur le tourisme durable.
Dans les pays anglo-saxons, de nombreuses campagnes et associations sont là pour promouvoir l'Adult Learning et inciter les personnes en poste à continuer à progresser, comme le NIACE (The National Voice for LifeLong Learning) en Angleterre qui soutient l'apprentissage des adultes en mettant en place des cours, des plans de formation. L'accompagnement va des apprentissages basiques (lecture et calcul) à des compétences plus poussées, des événements… Si l'on regarde les chiffres du Programme pour l'évaluation internationale des adultes (PIAAC) lancé par l'OCDE, on voit que la France est en retard dans ce domaine notamment par rapport aux pays d'Europe du Nord et aux moyennes des pays de l'OCDE, mettant en avant des écarts générationnels et liés aux origines sociales plus marqués que chez nos voisins.
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