Eurostar, 20 ans de lien transmanche

L'histoire d'Eurostar est étroitement liée à celle d'Eurotunnel. Elle débute en 1994 avec l'inauguration du tunnel sous la Manche. Après 6 ans de travaux à 100 mètres en dessous du niveau de la mer, le tunnel, long de 50 kilomètres, accueille les premiers trains. Les rames, composées de 18 voitures, peuvent transporter jusqu'à 750 personnes entre Paris et Londres en 2 h 55. Une révolution. Avec l'ouverture de nouveaux tronçons à grande vitesse, le temps de trajet descend progressivement à 2 h 15 pour le Paris-Londres et à 1 h 55 pour le Paris-Bruxelles, en 2007. Mais les premières années d'Eurostar sont difficiles. Le trafic, qui passe de 4,6 millions de passagers en 1996 à 7,85 millions en 2006, reste inférieur aux prévisions et le coût de la redevance demandé par Eurotunnel ne lui permet pas de dégager des bénéfices. C'est en 2010, après la transformation de la société en une entreprise européenne détenue à 55 % par la SNCF, que la société sort du rouge et commence à préparer de nouveaux projets. « C'est un nouveau départ », annonçait le PDG de l'entreprise, Nicolas Petrovic, le 13 novembre dernier. Dix-sept nouvelles rames, plus confortables et plus rapides, pour un investissement de plus de 1,2 milliard d'euros, vont entrer en service à partir de 2015 pour desservir Lyon, Avignon, Marseille et bientôt Amsterdam, Francfort et Cologne. Des nouvelles lignes qui devraient permettre à Eurostar d'atteindre les 14 millions de passagers en 2020 contre 10 millions de passagers l'an dernier. Un développement qui ne laissera que peu de place à la concurrence, même si l'arrivée prévue de Deutsche Bahn dans le tunnel en 2016, marquera une première.

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