Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Epidémie de chikungunya : ce que vos clients doivent savoir

Comme en 2006 dans l’Océan indien, l’épidémie qui se propage dans les Caraïbes inquiète les autorités sanitaires et suscite des questions de vos clients. Résumé de la situation et des précautions, de bon sens, à prendre.

L'épidémie de chikungunya aux Antilles a débuté en novembre à Saint-Martin, une première dans la région qui n’avait jamais été touchée.

Le point sur l'épidémie

Selon les derniers chiffres, plus de 100 000 personnes serait atteintes avec 53 000 cas recensés en Guadeloupe, 43 550 en Martinique, 3 500 à Saint-Martin, 680 à Saint-Barthélémy et 601 en Guyane. 

"L’épidémie qui sévit aux Antilles et en Guyane est un enjeu majeur de santé publique", a souligné le 10 juillet le ministère de la Santé dans un communiqué, évoquant 5 000 nouveaux cas chaque semaine. Il ajoute que "le début de la période estivale et de la saison des pluies, propices à la reproduction du moustique vecteur, fait craindre une augmentation du nombre de cas".

Environ 400 000 personnes partent chaque été de métropole pour se rendre en Martinique, en Guadeloupe, à Saint-Martin, Saint-Barthélemy ou en Guyane. Beaucoup sont cependant des ultramarins, en visite dans leur famille, qui connaissent déjà la dengue et n'ont donc pas changé leurs plans.

Les compagnies aériennes n'enregistrent ainsi pas de baisse notable de réservations.

Quels sont les symptômes?

Le virus chikungunya est un arbovirus dont les vecteurs sont des moustiques femelles du genre Aedes, également impliqués dans la transmission de la dengue et la fièvre jaune.

Chikungunya signifie "qui marche courbé en avant". Après une période d’incubation de 2 à 10 jours, le virus se signale par de fortes fièvres, des maux de tête et de violentes douleurs articulaires qui peuvent s’accompagner d’éruptions cutanées et d’une inflammation des ganglions. Il n'existe pas de traitement spécifique.

Habituellement, la rémission des symptômes est assez rapide avec la disparition en quelques jours de la fièvre et des manifestations cutanées mais les signes articulaires peuvent perdurer sur plusieurs semaines.

La maladie est donc le plus souvent bénigne, même si elle peut être fatale pour les personnes affaiblies (jeunes enfants, personnes âgées). L'Institut Pasteur qui édite une fiche spécifique précise cependant qu'il ne semble pas que l’infection "soit la cause directe du nombre limité de cas mortels qui ont été décrits lors des précédentes épidémies".

Quelles sont les mesures de prévention?

Les mesures de prévention sont de bon sens : porter des vêtements longs, appliquer des répulsifs cutanés, utiliser des insecticides sur les vêtements et les moustiquaires et se munir de diffuseurs électriques pour la nuit.

Les compagnies aériennes rappellent ces consignes en diffusant un message du ministère de la Santé, avant l'atterrissage, invitant les passagers débarquant sur place à se protéger et à consulter immédiatement en cas de symptômes.

Sur place, télévisions et radios publiques locales diffusent depuis début juillet six fois par jour des spots de prévention et d’explication en français et en créole.

Des sites à consulter

www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur/presse/fiches-info/chikungunya

www.invs.sante.fr/

www.chikungunya.net/

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique