Encore un hiver à l’étale en vue pour les voyagistes
Le bilan intermédiaire du Seto, pour la période 1er novembre 2015-29 février 2016, fait ressortir une activité stable par rapport l'année précédente avec un volume d'affaires de 923M€, à +0,1%.
Les tour-opérateurs membres du Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto) ont du mal à rédecoller. Après une saison hivernale 2014-2015 déjà à l'étale, l'hiver en en cours s'annonce sur la même tendance.
La France, destination refuge
Le volume d'affaires des ventes de voyages à forfaits est quasi équivalent avec un nombre de clients, de 708 583, en baisse de -3,9% par rapport à la même période (octobre-février) de l’exercice précédent (à périmètre comparable).
C'est la recette unitaire qui a augmenté et compense le tassement des ventes. Elle ressort à 1 302€, en croissance de +4,1%. La France a bien tiré son épingle du jeu réalisant un volume d’affaires de 130M€, à +12,3% avec 203 531 clients (+4,8%), soit une recette unitaire moyenne de 637€ (+7,1%).
Le moyen-courrier accuse au contraire le coup avec un volume d’affaires de 170M€, en recul de -10,1%, conséquence d'une forte baisse du nombre de clients (233 084 clients, soit -11,7%) même si le forfait moyen a augmenté, à 730€ (+1,9%).
Les destinations long-courriers ont de leur côté réalisé une performance moyenne avec un volume d’affaires stabilisé à 623M€ (+0,9%). La hausse des tarifs a contribué à ce statu quo avec une recette unitaire moyenne à 2 291€ (+3,5%) quand le nombre de clients a décliné (de -2,5%, à 271 968).
Les prix augmentent, pas le nombre de clients
Au vu de ces résultats intermédiaires, le Seto indique que sur la totalité de la période, incluant donc mars et avril, le chiffre d'affaires des voyagistes sera "plus ou moins au niveau de celui de l'hiver précédent", avec une augmentation de la recette unitaire compensant la diminution du nombre de clients.
Parmi les points positifs, le Seto note cependant la précocité des vacances de printemps qui permettra l'ouverture anticipée de destinations porteuses. En revanche, le "contexte géopolitique contribue à ce que les réservations des destinations phares comme le Maroc, la Tunisie et la Turquie tardent à démarrer", regrette une fois de plus le syndicat.
Egypte, Maroc, Tunisie, le trio maudit
A fin février, les chiffres concernant le Maroc, la Tunisie et l'Egypte sont en effet sans appel avec des départs en recul respectivement de -30,7%, -50,2% et -79,2%.
Les plus belles performances reviennent à des destinations classiques (+4,9%) et nouvelles, à l'instar de Cuba (+32,2%) qui continue de caracoler au grand dam des voyagistes, lesquels peinent à satisfaire la demande et surtout à délivrer des prestations maîtrisées. La République dominicaine (-19,3%) et les Antilles françaises (-17,1%) sont au contraire en petite forme, comme Maurice qui reste en négatif (-3%) contrairement à la Thaïlande (+13%).
La France arrive toujours en 1ère position des voyages à forfait avec 203 531 clients (+4,8%).
