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En direct du Welcome City Lab

L’incubateur parisien dédié au tourisme nous a ouvert ses portes avec la complicité de ses start-up. Décryptage de cette ruche d’innovation, où le champ des possibles est immense.

Depuis le 22 mai, le Welcome City Lab occupe 1000 m2 à Saint-Germain-des-Prés, avec une première promotion de 30 start-up. Leur point commun, c’est le tourisme urbain, impliquant en partie la ville de Paris. Et un enthousiasme communicatif, qui réjouit dans la morosité ambiante.

Sejourning, par exemple, est un Airbnb version petit Gaulois, où la capitale occupe une place déterminante. Bnbsitter dispose d’un réseau d'environ 20 auto-entrepreneurs à Paris, qui veillent au quotidien sur une trentaine de locations courte durée. Cibul a développé des solutions d’agendas en BtoB, en Open Data.

Des jeunes pousses non concurrentes

L’incubateur, qui serait le seul au monde dédié au tourisme, rassemble des jeunes pousses très différentes, dans des sphères complémentaires. Les entrepreneurs ne sont jamais frontalement concurrents, ce qui permet d’optimiser les échanges et les synergies, souligne Laurent Queige, son délégué général.

Family Twist par exemple s’est développé depuis trois ans comme spécialiste d’activités familiales pour un public anglophone. "Nous avons accueilli 100 familles cette année, et nous approchons de l’équilibre financier", explique Julie Lapouge, sa directrice des opérations. Créé à la même époque, le site d’échanges de maisons GuesttoGuest, qui a levé un million d’euros en juin, rassemble déjà 72 000 maisons dans le monde. Mais il a lui aussi besoin de tout l’accompagnement de la pépinière parisienne. "Nous restons une start-up fragile avec 5 salariés, qui  demeure déficitaire", souligne en toute humilité son fondateur Emmanuel Arnaud. Quelques 5000 échanges de biens ont eu lieu cette année, ajoute-t-il.

Un fort accompagnement

Les start-up du Welcome City Lab bénéficient en premier lieu d’un lieu de travail, dans un open space, avec des salles de réunion. Celles qui sont en phase d’amorçage, pendant un an, peuvent recevoir une subvention de 30 000 euros de BPI France. Celles qui sont en phase de décollage (de 2 à 4 ans) peuvent prétendre à un prêt à 0% allant jusqu’à 100 000 euros.

                                        

Au-delà des considérations financières, les porteurs de projets viennent chercher dans l’incubateur bien d’autres services : en plus d’un lieu de travail à un prix compétitif (18 000€ par an), des formations, une écoute, un réseau avec des entreprises membres du conseil d’administration, l’Office du tourisme et la Mairie de Paris. La société Marin d'Eau Douce, qui vient de lancer son activité de location de bateaux électriques sur la Seine, avec déjà 20 000 clients cet été, souligne ainsi que les contacts du Welcome City Lab ont été déterminants pour obtenir le droit de s’installer sur le bassin de la Villette.

Un esprit d'ouverture

"L'incubateur a été, pour nous, un accélérateur et nous a permis de mieux connaître l'ecosystème du tourisme et les attentes des clients, ajoute pour sa part Romain Lange, directeur commercial de Cibul. Au départ, nous étions trop dans les lignes de codes. Nous avions un produit qui n'était pas très esthétique. Mais nous nous en sommes rendus compte grâce au regard extérieur des autres start-up".

Theatre In Paris, qui développe un service de surtitrage en anglais pour les étrangers et un accueil personnalisé dans certains théâtres parisiens, bénéficie, elle, d’un bon référencement sur le site de l’Office de Tourisme et des Congrès de Paris.

Autant de prestations qui favorisent la pérennité des sociétés. D’après François Teyssier, chef de projet du Welcome City Lab, 80% des start-up créées dans le cadre de Paris Region Lab depuis 1998 sont toujours en activité.

"Nous voulons que le Welcome City Lab devienne un lieu de rencontre incontournable entre les professionnels du tourisme et les entrepreneurs", souligne Laurent Queige, délégué général de l’incubateur. La notion d’hospitalité, qui fait partie des valeurs défendues par la première ville touristique au monde, va se traduire par la commercialisation d’espaces de coworking. Des événements ouverts à des professionnels extérieurs au site ont régulièrement lieu rue de Rennes, pendant lesquels l’interactivité s'avère importante. "Nous souhaitons être un lieu permanent d’échanges, avec l’innovation comme fil conducteur".

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