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Emirates attend toujours de nouveaux droits de trafic en France

La compagnie de Dubaï dit n’avoir pas encore reçu de feu vert pour développer sa desserte des villes de province. Elle en fait la demande auprès de la DGAC en mai dernier.

Emirates est toujours dans l'attente de droits de trafic supplémentaires dans l’Hexagone, a indiqué mardi Thierry de Bailleul, le nouveau directeur général France de la compagnie aérienne, lors d'une conférence de presse.

"Aujourd'hui, nous sommes sans réponse sur cette question" a-t-il déclaré, soulignant que les "plans de développement et de commandes d'avions" nécessitent de "nouvelles routes".

87 000 passagers en un an sur la ligne Lyon-Dubaï

En mai, Emirates avait indiqué avoir officiellement sollicité la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) en vue de l'obtention de droits de trafic pour desservir Lyon au quotidien. Le transporteur opère actuellement 5 vols par semaine entre Lyon et Dubaï, ce qui lui a permis de transporter plus de 87 000 passagers sur cette liaison depuis son lancement il y a un an.

Interrogée par l'AFP, la DGAC a confirmé que, dans ce dossier, c'était le "statu quo". "Ce sont toujours les accords de janvier 2011 qui prévalent, avec notamment 7 fréquences hebdomadaires accordées vers la province et quatre vers Paris", a indiqué un porte-parole. "Pour le moment, il n'y a pas de (réunion) bilatérale prévue sur le sujet" entre la France et les Emirats, a-t-il ajouté.

Des demandes également sur Toulouse et Marseille

Outre Lyon, Emirates envisage des demandes d'obtention pour des vols vers Toulouse ou Marseille. "On sait qu'il y a la demande, on a démontré qu'on était capable de créer des marchés. Mais aujourd'hui, je ne sens pas de réponse favorable", a déploré Thierry de Bailleul, relevant qu'Emirates détenait un accord pour 5 fréquences quotidiennes contre 7 en Italie, 9 en Allemagne et 12 au Royaume-Uni.

Dans un communiqué intitulé "Le SNPL France ALPA s'oppose à l'attribution des droits de trafic supplémentaires aux compagnies du Golfe", le principal syndicat de pilotes français affirme que ces transporteurs "agissent en véritable prédateur et sont en train de détruire lentement mais sûrement le tissu industriel européen".

La compagnie dénonce les attaques du SNPL

"Environ 200 millions d'euros sont apportés à la balance commerciale de la France par la seule compagnie Emirates", a rétorqué Thierry de Bailleul, dénonçant  un "tissu de contre-vérités".

"La compagnie finance ses développements uniquement avec ses bénéfices. Emirates finance son développement à l'ancienne en stimulant ses recettes et en maîtrisant ses coûts", a-t-il ajouté. Il a également souligné que la compagnie achetait le pétrole au prix du marché à Singapour, et qu'elle payait "des couvertures sociales pour ses employés y compris ceux des Emirats" alors qu'elle n'y est pas contrainte.

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