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Distribution : La consolidation va se poursuivre

La majorité des acquisitions et reprises d’agences sont le fait d’entreprises déjà bien installées, notamment les mini-réseaux.

En 2013, 81 agences de voyages ont changé de main pour un montant moyen de 116 000 E, d’après le bilan 2013 du Bodacc (Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales) sur les ventes et cessions de fonds de commerce réalisé par Altarès. L’augmentation du montant moyen des transactions, ainsi que le profil des acheteurs, montre qu’un mouvement de consolidation est en cours dans le secteur des agences de voyages. Et qu’il devrait se poursuivre.

« Depuis 5 ans, la moyenne des transactions se situe autour de 100 000 E si l’on exclut 2012, une année assez exceptionnelle avec une valeur moyenne de 162 000 E en raison d’opérations ayant dépassé les 500 0000 E. Une augmentation de la valorisation d’environ 15 % sur 2013, c’est un bon signe », explique Thierry Million, responsable des études chez Altarès. Cette augmentation est surtout due à l’intérêt que portent certains mini-réseaux au développement de leur croissance. En effet, dans l’ensemble des secteurs d’activités, l’essentiel des reprises est le fait d’acteurs de petite taille sans salariés, principalement des entrepreneurs qui se lancent seuls. Or, 50 % des reprises d’agences de voyages sont effectuées par des acteurs ayant plus de 20 ans d’existence et plus de 10 salariés.

De plus en plus d’opportunités

En 2012, déjà, les mini-réseaux ont affiché une forte croissance. Verdié voyages s’est enrichi de 5 agences grâce au rachat du groupe Voyage 31, Marietton a acquis le groupe Ailleurs, Selectour Bleu Voyages a mis la main sur le fonds de commerce du plateau d’affaires Luc Voyages et Prêt à Partir a racheté 10 agences à Cora Voyages. Ils ont légèrement réduit la cadence en 2013, le temps de digérer ses acquisitions, mais le mouvement n’est pas fini. « L’an dernier, nous avons acquis deux fonds de commerces d’agences de voyages, dont un suite à une liquidation judiciaire, explique le président de Prêt à Partir, François Piot. En 2014, il y aura aussi de la croissance, en externe, avec des rachats, des prises de participation ou le GIE. Et il va y avoir de plus en plus d’opportunités à l’avenir ».

Le développement du maillage des mini-réseaux multiplie en effet leurs possibilités de croissance par le rachat d’agences et la mise en commun des différents fonds de commerce sur un même territoire. Les difficultés rencontrées par les agences comme les ambassades Fram et les franchisés Nouvelle Frontières ou Thomas Cook pourraient également les pousser à quitter leurs partenaires. « Il est dangereux de dépendre à ce point de TO dont les politiques sont illisibles », précise François Piot. Les difficultés rencontrées par les agences de voyages sont le premier moteur de la consolidation du réseau. L’autre catalyseur est la volonté des entrepreneurs et leurs moyens financiers. Marietton Investissements, adossé à un fonds d’investissement, n’a pas de problème de capital. Prêt à Partir, comme d’autres mini-réseaux dispose, lui, de fonds propres importants et dégage de la trésorerie. Enfin, si besoin est, ces réseaux peuvent s’appuyer sur la confiance des banques, réticentes à prêter à des jeunes créateurs d’entreprises mais rassurés par les bilans de ceux qui ont fait leurs preuves.

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