Disneyland Paris pratique-t-il des tarifs discriminatoires ?
Le parc d’attraction fixe ses prix en fonction de la nationalité du client, selon une longue enquête menée sur ses différents sites web. Disneyland Paris dément de tels agissements tarifaires.
Après un an d’enquête, le verdict tombe. Selon l’eurodéputé belge Marc Tarabella, en charge de la protection des consommateurs, la politique de prix pratiquée par Disneyland Paris sur ses sites Internet varierait en fonction du pays d’origine des clients.
Les Italiens seraient les plus désavantagés
Selon un communiqué diffusé par l’eurodéputé PS, une famille française ou belge paiera en moyenne 865 euros pour un séjour de deux nuits, contre 1204 euros pour la même chambre si elle est roumaine (+ 29%), 1272 euros si elle est allemande (+ 32%), et même 1339 euros si elle est italienne (+ 36%).
"Malgré les règles européennes en vigueur, les consommateurs européens sont encore trop souvent victimes de discrimination. Celle-ci est quelques fois évidente, quelques fois moins comme lorsque la question de la nationalité ou du pays de résidence se dissimule derrière des exigences concernant le pays d’émission de la carte de crédit, le lieu de livraison ou l’adresse IP", explique Marc Tarabella.
Aléas du calendrier ou discrimination?
Pour justifier ces disparités, la direction de Disneyland Paris invoque le calendrier des vacances. Citée par France Info, Cathy Pianon, directrice de la communication, détaille : "J'admets qu'on module les tarifs en fonction des vacances scolaires ou des jours spécifiques comme la Saint Patrick pour réguler l'offre et la demande, c'est la même chose quand vous partez en vacances, c'est moins cher en juin qu'en juillet et août".
Un argument réfuté par l’eurodéputé qui assure que les comparatifs réalisés sur les périodes de Noël ou de l'été, lorsque tous les Européens sont en vacances, révèlent les mêmes écarts.
