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Discrimination à l’embauche : Euro Disney relaxé

Accusé de pratiques discriminatoires, le groupe Euro Disney a été relaxé, hier, par le tribunal correctionnel de Meaux. L'association antiraciste la Maison des Potes a annoncé son intention de faire appel.  

Après neuf ans de procédure, le groupe Euro Disney a obtenu un deuxième non-lieu hier, prononcé par le tribunal de Meaux, suite à une accusation de discrimination à l’embauche.

Il était reproché à la société, exploitante du parc de loisirs Disneyland Paris, d’avoir publié en 2006 trois offres d’emploi pour des contrats à durée déterminée de danseurs, jongleurs, marionnettistes et échassiers "de nationalité européenne" pour la parade du parc de loisirs.

Une annonce jugée discriminante par l’association SOS Racisme, qui avait décidé de porter plainte contre le groupe en  février 2007, le dossier ayant ensuite été repris par la fédération nationale de la Maison des Potes, une association proche de SOS Racisme.

Un premier non-lieu en 2013

En novembre 2013, un premier non-lieu avait été prononcé, contre lequel il avait été fait appel. Suite à la décision rendue hier, la Maison des Potes a annoncé qu’elle ferait à nouveau appel. "Nous faisons appel car nous ne lâcherons pas l’affaire sous prétexte que le tribunal n’a pas eu les éléments suffisants sur la responsabilité effective de la personne qui a commis la discrimination", explique Samuel Thomas, directeur général de la Maison des Potes.

Pour rendre sa décision, le tribunal correctionnel de Meaux a en effet estimé que la personne qui avait rédigé l’annonce discriminante n’avait pas agi en tant que représentant d’Euro Disney. La Maison des Potes entend donc faire verser au dossier le contrat de travail de la personne concernée, afin d'établir ses responsabilités.

De nouvelles pièces au dossier

"Nous allons aussi demander à faire verser au dossier des éléments issus d’autres procédures en cours, qu’on ne pouvait verser sans l’aval du juge d’instruction, détaille Samuel Thomas, pour établir que ce n’est pas le fait d’un individu mais d’une entreprise".

Commentant le verdict du tribunal, le groupe Euro Disney a déclaré "être satisfait de cette décision, qui est cohérente avec (son) engagement pour la diversité". Le groupe a rappelé récemment employer plus de 100 nationalités différentes, et avoir reçu plusieurs prix et labels pour sa politique de diversité ces dernières années.

Le renvoi en appel devrait prendre entre six mois et un an, selon les estimations de Samuel Thomas.

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