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Demain, des excursions seront vendues à bord des avions

De la visite de la Sagrada Familia à celle du Taj Mahal, TO et agences se battent pour vendre des excursions. Les compagnies aériennes veulent également leur part du gâteau.

Le marché des excusions est colossal, et n’a pas encore opéré sa révolution digitale. Les voyageurs vont souvent réserver leurs visites une fois à destination, en arrivant au musée, ou auprès du bureau des excursions d’un hôtel-club. Une bataille concurrentielle est en train de s’opérer. Les TO et les hôteliers comptent bien pousser des activités dans leurs applications. Les agences de voyages aussi. Curieusement, les compagnies aériennes pourraient à leur tour entrer dans la danse, pour des raisons simples : le passager en vol a du temps et la compagnie a tout intérêt à encourager des ventes additionnelles, histoire d’amortir par exemple son investissement dans le wifi à bord.

Sur le modèle des ventes privées

Cette hypothèse de travail, c’est le pari de Skydeals. "Nous sommes la première place de marché pour les passagers à bord des avions, proposant des offres discountées pendant durée du vol", a expliqué son DG Julien Sivan, lors de Net Managers en Inde. Skydeals est née dans un triple but, ajoute-t-il : "comment aider les compagnies à développer les ventes, exploiter la data détenue par les compagnies grâce au fichier PNR, et optimiser l'usage de l'Internet en wifi à bord".

Les produits embarqués dans SkyDeals, par les grandes marques et les destinations, vont des parfums avec livraison à domicile (adieu les chariots dans les allées), au cours de kitesurf, en passant par les surclassements et les taxis.

Manque le wifi

Skydeals part toutefois avec un handicap : son déploiement suppose bien sûr le wifi en vol. "Les compagnies européennes sont en retard au niveau du wifi à bord, par rapport à celles des Etats-Unis, ou même du Moyen-Orient ou de l’Asie", reconnait Julien Sivan. Les activités et autres parfums devraient seront donc accessibles aux seuls passagers connectés.

A terme, pour le transporteur, deux options se présentent : soit le wifi est payant, auquel cas les ventes escomptées seront limitées ; soit il est gratuit et les ventes générées financent le wifi. "50% des marges réalisées sont reversées à la compagnie".

Air France prête à tester

Dès septembre, Skydeals va démarrer la commercialisation de produits en partenariat avec Aéroports de Paris, selon un modèle "click and collect" à l’arrivée à destination. Pour l’instant, la start-up a déployé ses services sur la seule ligne Paris-Punta Cana avec la compagnie aérienne French blue, mais a d’autres clients en vue. "Nous devrions démarrer avec Air France en septembre, puis avec une compagnie asiatique et une autre du Moyen-Orient", ajoute son DG.

Créée en janvier 2017, Skydeals devra convaincre des investisseurs afin de passer la vitesse supérieure. "Nous avons besoin de 3,5 millions d'euros sur les deux prochaines années. Nous sommes en train de lever 500 000 euros, auprès de fonds corporate". Avec pour objectif final de toucher pas moins de 5% du trafic aérien mondial en 2020.

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