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De plus en plus de passagers turbulents à bord des avions

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A bord d’un avion, les turbulences ne sont pas seulement météorologiques. Elles peuvent aussi provenir des passagers eux-mêmes, de plus en plus agités, selon les chiffres publiés le 28 septembre par l’Iata, l’Association du transport aérien international qui rassemble 265 compagnies aériennes.

Drogue et alcool impliqués dans 23% des cas

En 2015, quelques 10 854 incidents impliquant des passagers perturbateurs lui ont été signalés, soit une hausse de 17% par rapport à l’année précédente. Ainsi, les chiffres font état d'un incident pour 1205 vols, largement au-dessus de la moyenne observée entre 2007 et 2015 d'un incident pour 1613 vols.

Si la majorité des débordements concernent des abus verbaux, le refus de suivre les instructions des membres d’équipage et d’autres formes de comportements antisociaux, 11% des rapports mentionnent des agressions physiques contre des passagers ou des membres d’équipage, ou des dommages à l’aéronef. 

Mais il est un autre élément particulièrement préoccupant : la consommation d’alcool et de drogue, identifiée comme facteur dans 23 % des cas. Les excès des passagers pourraient faire sourire s’ils ne mettaient pas en danger la sécurité du vol, ni les finances des compagnies.

40% des compagnies obligées de détourner un avion

En 2015, 40% des compagnies aériennes membres de Iata ont été obligées de détourner un avion à cause du comportement inadéquat d'un passager. Des opérations qui ont un coût, estimé à 180 000 euros par les experts.

Bien décidée à agir, l’Iata encourage les gouvernements à ratifier le Protocole de Montréal de 2014, lequel comble les vides qui subsistaient dans le cadre juridique international concernant les passagers turbulents. À ce jour, six États ont ratifié le protocole. "Il en faut plus afin d’en arriver à une approche uniforme de ce problème", soutient Alexandre de Juniac, directeur général de l’Iata, dans un communiqué.

Dans certains pays, l’action se concentre sur le rôle de l’alcool comme déclencheur des comportements inappropriés. C’est le cas au Royaume-Uni, où un code de conduite a été mis en place afin de prévenir des intoxications et de la consommation excessive d’alcool avant l’embarquement. Le personnel des bars et des boutiques hors-taxes dans les aéroports doit être formé pour servir de l’alcool de façon responsable et éviter les offres qui encouragent la "beuverie express".

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