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Dans les coursives du MSC Preziosa

À moins de six mois de sa livraison par les chantiers STX France de Saint-Nazaire, le treizième navire de MSC Croisières est une fourmilière où s'active un millier d'ouvriers. Visite au coeur du chantier.

«Les Pooooortes du péniiiiiitencier… » La petite radio crache en grésillant le tube de notre Johnny national. Qu'il en profite : au printemps prochain, Paolo Conte et Eros Ramazzotti l'auront sans doute remplacé. Dans les coursives, l'accent italien commence d'ailleurs à concurrencer sérieusement la gouaille française. À moins de six mois de la livraison du navire, les ouvriers transalpins ont rejoint le bord pour s'attaquer à la décoration intérieure, à grands renforts de marbre.

Amarré dans les bassins des chantiers navals STX France de Saint-Nazaire, le MSC Preziosa poursuit lentement sa gestation. Le 14 mars, lorsqu'il quittera définitivement l'estuaire de la Loire pour mettre le cap sur Gênes, son futur port d'attache, il deviendra officiellement le treizième bateau de la flotte de MSC Croisières. Et le douzième livré par les ex-chantiers de l'Atlantique à l'armateur italo-suisse.

 

PORTE-BONHEUR ET CONJURATION

 

La cérémonie des pièces, qui s'est tenue à bord le 11 octobre dernier, a été l'occasion pour tout le monde de rappeler l'exceptionnelle longévité de ce partenariat. Comme le veut la tradition maritime, ont été scellées au navire deux pièces commémoratives, porte-bonheur censées conjurer toutes les superstitions. Laurent Castaing, le directeur général de STX France, veut aussi croire qu'elles symbolisent « l'espoir de récolte » pour les chantiers qui, faute de commande, voient l'avenir avec inquiétude.

En attendant, le MSC Preziosa continue à grouiller comme une fourmilière. À l'extérieur, les grues hissent un à un les canots de sauvetage, encore empaquetés, sur les flancs du paquebot. Dans la salle de spectacles, la plate-forme élévatrice de la scène, tout juste livrée, est en cours d'installation. À tous les ponts, dans l'odeur de peinture, de sciure et de soudure, plus de 1 000 ouvriers s'activent quotidiennement. À six mois de la livraison, « plus de la moitié du navire a été vendue au client », explique Laurent Castaing. Autrement dit acceptée de manière définitive. Dans ce quota, figurent déjà quelques cabines, désormais quasiment prêtes à l'emploi. À raison d'une heure de contrôles en tous genres par cabine, il faudra 1 750 heures aux équipes de l'armateur pour les visiter toutes.

Mais même à cette étape de la construction, il n'est jamais trop tard pour demander quelque chose en plus. Les bruits de coursive racontent par exemple que l'armateur pourrait faire ajouter au sommet du paquebot un toboggan aquatique géant. « Le plus grand jamais installé sur un navire de croisières », nous chuchote-t-on. Pas de quoi bouleverser pour autant les ingénieurs, qui ont en vu d'autres. Le commanditaire d'origine du bateau, une société libyenne, avait ainsi demandé l'installation d'un gigantesque aquarium à requins. Un projet finalement abandonné par MSC lors de la reprise de la coque.

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