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Croisière : le marché français enregistre un record en 2015

Loin de la hausse à deux chiffres enregistrée en 2014, le marché hexagonal de la croisière affiche tout de même une excellente santé en 2015, avec 615 000 croisiéristes français.

Moins spectaculaire qu’en 2014, la croissance de la croisière maritime en France reste soutenue en 2015, avec 615 000 passagers français, soit une hausse de 3,6%, juste au-dessus de la croissance moyenne en Europe (+ 3,1%). C'est ce qu'a révélé l'Association internationale des compagnies de croisières (CLIA) ce mercredi 16 mars, lors de la présentation des statistiques annuelles sur la croisière maritime en Europe. 

Le Vieux Continent bat son précédent record, avec 6,6 millions d’Européens partis en croisière l’an dernier.

L’Hexagone consolide sa place de 4ème marché, derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni (+Irlande) – qui revendiquent chacun près de 1,8 millions de passagers – et l’Italie avec 800 000 croisiéristes.

Une industrie résiliente en temps de crise

"Certes, la croissance est moins forte qu’en 2014, où elle frôlait les 14%, mais elle reste pérenne et montre la résilience de notre industrie en temps de crise. Cette différence s’explique aussi par l’absence de nouvelles capacités en 2015, tandis que l’année précédente avait vu la mise en service de deux nouveaux navires (le Zénith de Croisières de France et le Costa Diadema de Costa Croisières, ndlr)", a souligné George Azouze, président de Clia France, lors d’une conférence de presse organisée à Paris.

Si les attentats de janvier ont conduit à une baisse de la demande ainsi qu'à un report de réservations sur 2016 pour des départs initialement prévus à l’été 2015, là aussi, la croisière maritime tire son épingle du jeu.

"En temps de crise géopolitique, la croisière est beaucoup moins impactée que ne peuvent l'être les destinations à terre car elle est par définition mobile. Une escale à Tunis remplacée par Malte ne change pas fondamentalement les vacances des clients", estime George Azouze qui se veut confiant quant à l’objectif des 700 000 passagers français d’ici à 2017.

George Azouze, président de Clia France, et Cédric Rivoire-Perrochat, directeur général de Clia France, le 16 mars, à Paris.

La Méditerranée reste la destination n°1

Côté destinations, la Méditerranée reste la région préférée des croisiéristes français (61%), loin devant les Caraïbes (19%), l’Europe du Nord (11%), ou encore les Îles de l’Atlantique (3%) et les croisières transatlantiques 2%) qui enregistrent toutes deux de fortes hausses.

Avec une moyenne de 7,8 nuits à bord (contre 8,8 pour le marché allemand et 10,1 pour le marché anglais), et un taux de pénétration de 0,9%, le marché français n’est pas encore arrivé à maturité. Entre 2009 et 2015, il a quasiment doublé, passant de 310 000 à 615 000 passagers.

La croisière voit large

"Depuis quatre ou cinq ans, la croisière prend des parts de marché sur le voyage organisé", assure George Azouze qui invoque aussi la dynamique des ports français, une offre plus généraliste qui va de la mini-croisière – idéale pour les néophytes, le voyage d’affaires ou les congrès – aux tours du monde.

Les investissements en communication finissent aussi par payer : en janvier 2016, Costa Croisières a été la marque la plus visible à la télévision en France.

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