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Crise en Tunisie : le Quai d’Orsay invite à la prudence

  Le meurtre, mercredi, d’un des leaders de l’opposition au pouvoir islamiste a déclenché des explosions de colère dans le pays, notamment à Tunis. Le premier ministre a annoncé la composition d'un gouvernement de technocrates apolitiques. Le Quai d'Orsay invite les voyageurs à la prudence.

Plus de deux ans après la "Révolution du jasmin", la Tunisie connaît un nouveau coup de chaud. Mercredi soir, le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali, du parti islamiste Ennahda, a officiellement annoncé à la télévision la dissolution de son gouvernement pour laisser place à des technocrates apolitiques. "J'ai décidé de former un gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique qui aura un mandat limité à la gestion des affaires du pays jusqu'à la tenue d'élections dans les plus brefs délais", a-t-il déclaré.

Cette décision fait suite à une journée de violences, déclenchées par l'assassinat, mercredi 6 février, d’un des leaders de l’opposition tunisienne, Chokri Belaïd. Connu pour ses critiques acerbes à l’égard du gouvernement et d'Ennahda, il a été tué par balles en plein Tunis.

Appel à la grève générale

Cet assassinat, le premier du genre depuis la révolution, a provoqué des explosions de colère, notamment dans le centre du pays, en particulier à Sidi Bouzid, berceau de la révolution, mais aussi à Tunis, la capitale, où des milliers de manifestants se sont violemment heurtés à la police.

Le président Moncef Marzouki, qui était en visite en France, a annulé sa participation au sommet islamique du Caire pour rentrer d'urgence à Tunis, a annoncé la présidence en dénonçant un crime "odieux" visant "à mener le peuple tunisien à la violence", et en appelant "à la retenue".

Quatre formations de l'opposition ont de leur côté appelé à une grève générale jeudi et suspendu leur participation à l'Assemblée nationale constituante, en signe de protestation.

Les conseils du Quai d'Orsay

Suite à l’assassinat de Chokri Belaïd et "aux tensions que cet événement a causé dans diverses villes de Tunisie", le Quai d'Orsay recommande "de se tenir à l’écart de toute manifestation et de suivre les consignes dispensées sur le site de l’Ambassade de France en Tunisie". Mais l’état actuel de la situation "n’interdit pas le maintien de projets de voyage en Tunisie", estime le ministère des Affaires étrangères, dans ses conseils aux voyageurs actualisés hier soir.

Le site SIS de l'Association de tour-opérateurs/Ceto a publié une alerte mercredi soir, pour signaler que "les manifestations accompagnées de débordements se multiplient à travers le pays, et en particulier dans le centre de Tunis". "Dans la capitale, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et de leurs matraques pour disperser les manifestants réunis sur l’avenue Bourguiba, ajoute le portail. Mercredi en fin d’après-midi, des heurts violents étaient rapportés tandis que des barricades étaient dressées". Le ministère tunisien de l’Intérieur a annoncé dans la soirée, qu’un policier touché par un jet de pierre dans le quartier central de Bab El-Jazira est décédé. D’après le ministère, l'homme a été blessé lors d’affrontements contre des protestataires saccageant des magasins. Toute cette actualité risque d'altérer l'engouement des Français envers la destination, et de susciter des questions dans les agences de voyages de la part des clients ayant déjà réservé.

 

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