Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Corse : la SNCM refait surface

Pour la première fois depuis cinq ans, la compagnie maritime a gagné des parts de marché cet été sur la desserte passagers de l’île de Beauté. En découvrant le yield…

L’année 2011 de la SNCM (Société nationale maritime Corse Méditerranée) avait commencé par une grève historique de 47 jours. Elle devrait finalement s’achever sur une progression de 16 ou 17 % du trafic passagers et du chiffre d’affaires de la compagnie. C’est en tout cas ce que laissent augurer les résultats des quatre premiers mois de la saison estivale, de début mai à fin août, rendus publics il y a quelques jours par l’Observatoire régional des transports de la Corse. Au cours de cette période, alors que le nombre total de passagers maritimes transportés entre l’île de Beauté et le continent français a reculé de 2,8 % par rapport à 2010, la SNCM a au contraire vu ses chiffres de trafic progresser de plus de 15,7 %. Dans le même temps, Corsica Ferries, sa principale concurrente, a enregistré une baisse de 6,7 %. Résultat : après dix ans durant lesquelles la SNCM n’a cessé de perdre du terrain (hormis en 2006), elle a regagné cet été 6 % de parts de marché, au détriment de Corsica Ferries qui a vu sa part reculer de 4 %. Cette dernière reste toutefois très largement leader, en continuant à attirer six passagers sur dix sur les lignes françaises, quand la SNCM ne représente qu’un tiers des volumes.

RENTABILISER AVEC DU EARLY-BOOKING

Pour la SNCM, cette évolution est d’abord le fruit d’un repositionnement tarifaire. « Nous avons pratiqué un vrai yield, explique Pierre Marcy, directeur commercial de la compagnie. Jusqu’à présent, nos tarifs étaient élevés et nous étions obligés de faire le yo-yo avec des promos pour contrer Corsica Ferries. Cette année, nous avons un peu baissé nos prix de base, proposé du early-booking et renoncé aux promos. Et évidemment, on a pratiqué des tarifs pleins en haute saison. Au final, la recette unitaire est restée la même que l’an dernier. » La compagnie s’est aussi séparée de son navire à grande vitesse, très consommateur en gazole, ce qui lui a permis de réduire ses coûts. Mais ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est que Corsica Ferries procéderait au mouvement inverse : après une forte dégradation de ses marges durant la saison 2010, sur fond de concurrence tarifaire exacerbée et de hausse des prix du pétrole, cette dernière a relevé ses tarifs en 2011. Une augmentation également destinée à répercuter la baisse de 15 à 12 E du montant de l’aide sociale au passager, que la Collectivité territoriale corse verse aux compagnies. « Au final, nous nous sommes retrouvés sur des niveaux de prix comparables », estime Pierre Marcy. Serait-ce le début de la reconquête pour la SNCM ?

%%HORSTEXTE:1%%

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique