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Concurrence : MyFerryLink sera fixée sur son sort d’ici un mois

La compagnie de ferries a plaidé une nouvelle fois sa cause cette semaine devant la justice britannique, qui rendra "avant Noël" une décision définitive concernant l’autorisation ou non pour MyFerryLink d’opérer dans le port anglais de Douvres.

La SNCM n’est pas la seule compagnie de ferries française dont l’avenir est suspendu à une décision de justice. Sur le transmanche, MyFerryLink est également engluée dans une procédure juridique qui menace son existence même et dont l’issue devrait être connue d’ici la fin de l’année.

Situation de position dominante ?

Lundi et mardi, la compagnie s’est à nouveau rendue à Londres pour défendre sa cause devant le Competition Appeal Tribunal (CAT), le tribunal d’appel britannique en charge des questions de concurrence. Celui-ci doit dire si Eurotunnel, étant propriétaire des navires qu’exploite MyFerryLink, se trouve de ce fait en situation de position dominante sur le marché des liaisons transmanche (maritime et ferroviaire) entre la France et l’Angleterre. Si tel est le cas, MyFerryLink n’aura plus le droit de desservir le port de Douvres tant que ses navires appartiendront à Eurotunnel.

C’est la position que défend l’autorité anglaise de la concurrence (CMA), qui a déjà rendu à deux reprises une décision en ce sens, dont la dernière date de juin 2014. MyFerryLink ayant fait appel, il revient donc à la CAT de trancher. Ce sera fait "avant Noël", a fait savoir mardi le président du tribunal, cité par le quotidien La Voix du Nord.

DFDS menace de se retirer de Calais-Douvres si MyFerryLink y reste

La compagnie de ferries danoise DFDS, également présente sur la ligne Calais-Douvres, se trouve aussi engagée dans cette bataille judiciaire contre MyFerryLink, accusant cette dernière d’entretenir une surcapacité et une guerre des prix. Dans une interview accordée la semaine dernière au Lloyd’s List, et citée par notre confrère Mer et Marine, le patron de DFDS estimait que ce contexte a fait perdre à sa compagnie 15 millions d’euros par an au cours des trois dernières années. Et il annonce que DFDS pourrait se retirer du marché si MyFerryLink était autorisée à poursuivre son activité.

Est-ce simplement un moyen de faire pression sur les juges britanniques ? Les dirigeants de MyFerryLink, en tous cas, démentent qu’il y ait surcapacité sur le détroit du Pas-de-Calais et ont répété que la création de la compagnie à l’été 2012 ne constituait pas une fusion au sein d’Eurotunnel de l’ancienne Sea France, placée en liquidation judiciaire six mois plus tôt.

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