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Comment fonctionne la tarification d’Uber

Alors que la société vient d'être condamnée en France pour son activité de covoiturage UberPOP, elle continue aussi à faire l'objet de questions autour de ses pratiques tarifaires.

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Après plusieurs condamnations à l'étranger, la justice française vient, à son tour, de rendre une décision défavorable à l'encontre d'Uber. Le 16 octobre, le tribunal correctionnel de Paris a condamné la filiale française de la société américaine à 100 000 euros d'amende pour avoir présenté comme du covoiturage son offre UberPOP, qui permet à ses clients d'être transportés par des particuliers moyennant paiement. Une décision dont Uber France a fait appel, ce qui lui permet, pour l'instant, de poursuivre la commercialisation de cette offre. Attaquée dans de nombreuses villes pour entorse aux règles de la concurrence, l'entreprise californienne fait aussi l'objet de critiques récurrentes de la part de consommateurs qui mettent en question son système de pricing. Contrairement à la plupart de ses concurrents sur le marché des VTC, la société californienne ne permet pas à ses clients de connaître à l'avance le tarif du trajet qu'ils vont effectuer. Ils peuvent seulement accéder, avant de confirmer leur réservation, à une estimation du prix habituellement pratiqué pour un tel trajet. Cette évaluation repose sur un système de calcul qu'Uber rend public sur son site Internet : à Paris, par exemple, une course en UberX (voiture classique) coûte 0,25 € par minute lorsque le véhicule roule à moins de 20 km/h et 1,40 € par kilomètre lorsqu'il dépasse 20 km/h, auxquels s'ajoute, pour chaque trajet, 1 € de frais de prise en charge. Dans tous les cas, le prix définitif n'est connu qu'au terme du voyage et débité automatiquement sur le compte du client, qui est informé immédiatement du montant par e-mail.

Des prix variables selon les conditions de trafic

Selon l'entreprise, l'absence de prix fixe calculé à l'avance permet de conserver une flexibilité tarifaire favorable aux consommateurs. En contrepartie, ils doivent donc s'attendre, comme à bord d'un taxi, à payer plus cher en cas d'embouteillage ou d'allongement du trajet. Mais ils peuvent surtout être soumis à la fameuse « majoration tarifaire », un mécanisme de variation dynamique qui conduit les prix à augmenter lorsque les demandes de prise en charge excèdent le nombre de véhicules disponibles. Inspiré du yield management pratiqué dans l'aérien ou l'hôtellerie, ce dispositif a officiellement pour but d'inciter les chauffeurs à prendre le volant aux heures de pointe. Mais il conduit parfois à une explosion de la facture : jusqu'à 10 fois le prix normal d'une course dans les cas extrêmes. Uber assure toutefois qu'avant même de confirmer leur réservation, les clients sont systématiquement alertés en cas de majoration, et si cette dernière est supérieure à deux fois le tarif normal, ils doivent donner leur accord. Aux heures de pointe, chaque consommateur reste donc libre d'arbitrer : attendre (longtemps) un taxi ou payer (très) cher une course avec Uber.

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