Club Med : l’italien Bonomi seul en lice pour prendre le contrôle
Le 13 août, l’autorité des marché financiers a donné son feu vert à l’OPA de l’investisseur transalpin, qui est ouverte jusqu’au 19 septembre. Dans la foulée, le duo associant le français Ardian et le chinois Fosun a retiré son offre.
Andrea Bonomi va-t-il réussir son pari ? Le financier italien, qui est apparu au capital du Club Med au printemps dernier puis en est devenu en quelques semaines l’actionnaire numéro un, est désormais le seul à maintenir une offre publique d’achat (OPA) sur l’entreprise.
Le 13 août, l’autorité des marchés financiers (AMF) a en effet déclaré conforme cette offre, lancée à 21 euros par action et qui est ouverte du 18 août au 19 septembre. La décision du gendarme boursier a conduit le lendemain le consortium franco-chinois Ardian-Fosun à retirer son offre, qui proposait quant à elle un prix de 17,50 euros par action.
Le projet d’Andrea Bonomi valorise le Club Med à 790 millions d'euros, contre un peu moins de 600 millions d'euros pour l'offre franco-chinoise.
Fosun va-t-il lancer la contre-offensive?
Fosun, qui détient depuis fin juillet une part du capital identique à celle de Bonomi, a toutefois déclaré mi-août continuer à "réfléchir" à ses options dans ce dossier. Le groupe chinois, dont le tourisme est un axe de croissance, serait susceptible de payer plus pour reprendre la main, d'autant que la stratégie du Club Med depuis quelques années passe par un fort développement de sa présence en Chine.
Au-delà d’une simple évolution capitalistique, l’éventuelle prise de contrôle du Club Med par Andrea Bonomi devrait conduire également à une remise en cause de la stratégie de l’entreprise, notamment son orientation vers le haut de gamme, défendue et conduite par Henri Giscard d’Estaing au cours de la dernière décennie. Les dirigeants de l’entreprise soutenaient, eux aussi, l’offre d'Ardian et Fosun, qui leur avait réservé une place au futur tour de table de la société.
