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Classic International Cruises fait plonger ses affréteurs

L’immobilisation des bateaux de la compagnie portugaise met les TO français qui les avaient affrétés en difficulté. NDS est en première ligne, mais Terre Entière pourrait aussi y perdre des plumes.

Que se passe-t-il chez Classic International Cruises ? En quelques jours, à la mi-septembre, les quatre navires de la compagnie ont été immobilisés par décision de justice dans les ports européens où ils faisaient escale. Des saisies toutes décidées en raison de factures et/ou de salaires impayés.

En France, ces immobilisations mettent en difficulté plusieurs affréteurs, à commencer par NDS Voyages qui opérait, depuis janvier dernier, le Princess Danaé. Après une saison plutôt réussie, le navire a été saisi à Marseille le 15 septembre, forçant NDS à annuler en catastrophe le départ prévu ce jour-là et à suspendre jusqu’à nouvel ordre ses ventes et ses opérations.

Sans déblocage rapide, la fin de la saison semble plus que compromise, alors que quatre croisières étaient encore au programme (dont une devant commencer le 29 septembre). La production 2013, qui débute par un tour de l’Amérique du sud, à bord du Princess Daphné (actuellement bloqué aux Canaries), pourrait également être menacée. Mais au-delà, c’est bien la survie de NDS qui est en jeu. L’opérateur réalise en effet la totalité de son activité par le biais de CIC (Classic International Cruises), dont il est l’agent général en France, et qui est aussi… son principal actionnaire. Une situation capitalistique qui complique évidemment, pour NDS, la recherche d’un éventuel nouvel armateur auprès duquel affréter.

UN DÉPÔT DE BILAN EST À CRAINDRE

Le TO pourrait en outre se retrouver rapidement en manque de trésorerie s’il doit rembourser ses clients sans avoir récupéré les montants des affrètements déjà réglés à la compagnie. Un connaisseur du secteur confiait d’ailleurs, mardi, qu’un dépôt de bilan était à craindre « dès cette semaine ». Un scénario auquel l’APST, dont NDS est membre, se serait préparée en vérifiant qu’elle disposait des « garanties suffisantes », d’après un proche de l’association.

Bien que touchée dans des proportions moindres, Terre Entière sera l’autre principale victime de ces immobilisations. Comme NDS, le TO a dû supprimer en dernière minute ses deux croisières prévues d’ici mi-octobre à bord de l’Arion, bloqué dans le port monténégrin de Kotor. Le 24 septembre, il a lui-même fait saisir le navire, procédure grâce à laquelle il espère obtenir le paiement de 2 ME de créances. « Tous nos clients, environ 500 au total, seront remboursés d’ici le 15 octobre, promet Hubbert Debbash, PDG. Cela représente un peu plus de 1 ME, mais notre avenir n’est pas menacé. »

Selon lui, la situation actuelle fait suite à la mort, le 29 mai dernier, du fondateur de CIC, George Potamianos. « Deux de ses fils ont repris la barre et sont en train de provoquer l’effondrement de l’entreprise, peut-être pour apurer les dettes du groupe », confie Hubbert Debbash, qui dit être déjà en quête d’un nouveau bateau pour 2013.

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