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Cinq questions au patron de HRS

Comment se positionne la centrale de réservations allemande, par rapport à Booking et Expedia ? C’est l’une des questions posées à Emmanuel Ebray, qui dirige la filiale française.

L’Echo touristique : Vous êtes positionné sur le voyage d’affaires en France. Est-ce votre façon de vous distinguer de Booking et d’Expedia ?
Emmanuel Ebray :
HRS a un fort ancrage historique dans le corporate. C’est en 1972 que Robert Ragge a créé un service pour les congressistes de Cologne, ce qui constitue la genèse de HRS. Aujourd’hui, au niveau mondial, 60% des ventes sont affaires, et 40% loisirs. En France, nous sommes à 100% tournés vers le voyage d’affaires. Si nous avons un site grand public, régulièrement mis à jour, nous n’effectuons aucune action pour le promouvoir. Mais nous n’avons pas de raison objective de le fermer.

Avec quels réseaux de distribution travaillez-vous en France ?
A l’échelle mondiale, incluant la France, nous travaillons avec les deux plus grands réseaux de voyages affaires. Les principales agences du réseau Selectour Afat sont également nos partenaires. Nous sommes structurés pour répondre aux problématiques de toutes les sociétés, des grands comptes aux plus petites organisations. Les PME sont gérées en direct ou via des agences partenaires.

Comment êtes-vous structurés en France ?
Nous sommes une filiale du groupe, qui emploie 45 personnes. Nous proposons des solutions aux sociétés, et des services de distribution aux hôteliers. Notre métier a d’ailleurs changé. Nous ne nous présentons plus comme une centrale, mais comme une société de services, avec différentes briques : 450 000 tarifs négociés, l’intégration de nos 250 000 hôtels dont 150 000 indépendants dans les outils choisis par l’entreprise, des solutions de paiement, des services de business intelligence… S’agissant d’Olivier Mouchet (ex-directeur des partenariats, NDLR) qui a quitté le groupe, un recrutement est en cours.

Quel est votre modèle économique ?
Il est basé sur des commissions payées par les hôteliers, qui sont en général de 15% sur les tarifs non négociés. Les tarifs négociés sont nets de commissions. Au global, les hôtels nous versent en moyenne moins de 10%. Nous sommes loin des standards du marché.

Où en est l’assignation en France, à votre encontre notamment ?
L’instruction est toujours en cours. J’ai l’impression que l’affaire s’est déportée sur les deux grands géants de la réservation hôtelière, nos concurrents. Que changerait la parité tarifaire ? Je ne suis pas sûr que son abandon serait au bénéfice des hôteliers. Les OTAs n’en diminueraient pas pour autant leur pression. La dépendance de certains hébergeurs reste le nœud du problème. D’autant que le taux d’occupation moyen n’excède pas les 66%, en moyenne.

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