CDG Express : feu vert en demi-teinte de la commission d’enquête
Le financement de la liaison ferroviaire CDG Express, qui doit relier l’aéroport de Roissy au centre de Paris, est jugé "lacunaire" par la commission d’enquête publique.
"Oui, mais…". C’est en somme la réponse de la commission chargée de l'enquête publique sur le CDG Express, la liaison ferroviaire qui doit permettre à partir de 2023 de relier l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle au centre de la capitale en 20 minutes.
Grand flou sur le financement
Elle a émis un avis favorable sur le projet, selon des documents consultés le 30 octobre par l'AFP, tout en émettant deux réserves importantes : l'impact du nouveau train sur le fonctionnement des lignes existantes (RER B et lignes K et H du Transilien), et le financement.
C’est ce dernier point qui cristallise toutes les tensions. Le dossier "apparaît comme lacunaire", souligne ainsi la commission qui regrette notamment le manque de précision sur le recours aux fonds propres ou à l'emprunt, aux subventions publiques ou européennes, ou à l'éventualité d'une taxe aéroportuaire.
Une taxe contestée
Pour financer la ligne, dont le coût est estimé à 1,69 milliard d'euros (1,41 milliard d'euros en investissement d'infrastructure et 284 millions d'euros en investissement pour l'exploitation), le gouvernement envisage en effet de créer une taxe d’un euro par billet d’avion à l’aéroport de Roissy. Une nouvelle charge pour les compagnies aériennes, tout particulièrement françaises, qui protestent avec force contre cette nouvelle taxe qui porterait un coup à leur compétitivité.
Pour y voir plus clair, la commission d'enquête enjoint le maître d'ouvrage, à "établir un plan de financement avec répartition chiffrée selon les modalités prévues (acteurs, nature et montants)".