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Capitainetrain.com sur les rails

Ouvert depuis quelques jours, le jeune site, concurrent de Voyages-sncf.com, promet une réservation plus simple et plus rapide.

Voyages-sncf.com, qui a réalisé quelque 2,5 milliards d’euros en 2010 grâce à la seule vente de billets de trains, fait au moins quelques envieux. Capitaine Train et ses trois fondateurs, issus du monde des technologies, se préparent depuis plusieurs mois à se lancer dans la course du rail. De juin 2010 à mars 2011, ils ont invité les internautes à s’inscrire sur une liste d’attente. Depuis le 28 mars, les premières réservations tombent, « au fil de l’eau ». « Nous ouvrons le site progressivement, en dépilant la liste d’attente. C’est le souhait de nos intermédiaires technologiques et de nous-mêmes. Dans cet esprit, nous envoyons des codes d’accès selon la loi du premier arrivé premier servi ». Histoire, sans doute, d’éviter une panne due à une trop forte affluence. « Plusieurs milliers de personnes sont toujours en attente », souligne Valentin Surrel, l’un des trois cofondateurs.

Sur la base des mêmes tarifs ferroviaires, Capitaine Train veut faire mieux que Voyages-sncf.com au niveau de l’expérience utilisateur : « Notre volonté, c’est d’offrir l’ergonomie la plus simple du marché. De la recherche au paiement, la réservation dure en général moins d’une minute ». Très épuré, voire austère, le site (5 employés) présente une autre différence majeure : il offre le train et le train seul, quand Voyages-sncf.com se positionne comme agence en ligne et portail d’information tout à la fois. Ses fondateurs, qui basent leur modèle économique sur les commissions négociées par le Snav avec la SNCF (2,4% de taux de base), refusent de livrer leurs objectifs. La question est « trop stratégique ».
La SNCF avait été sanctionnée par le Conseil de la concurrence pour avoir favorisé Voyages-sncf.com, au détriment d’autres agences en ligne. Depuis, elle doit faire preuve d’équité. Les fondateurs de Capitaine Train en profitent aujourd’hui, après de premiers échanges très difficiles : « Nos relations se sont améliorées », explique Valentin Surrel.

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