Brittany Ferries : le projet de nouveau navire est au point mort
Annoncée en janvier, la commande du plus grand ferry au monde naviguant au GNL n’a toujours pas été finalisée faute de boucler le montage financier. Un revers pour la compagnie maritime bretonne.
Brittany Ferries ne disposera sans doute pas fin 2016 du plus grand ferry propulsé au gaz naturel liquéfié (GNL). Annoncée fièrement en janvier, la commande est toujours suspendue à la finalisation du montage financier de l’opération par la compagnie bretonne, selon une information du site Mer et Marine.
Le transporteur breton avait initialement jusqu’au 30 juin 2014 pour boucler son plan de financement, mais il s’était vu accorder par les chantiers STX de St-Nazaire, chargé de construire le navire, plusieurs semaines de sursis. Un délai supplémentaire qui n’a pas permis de trouver une solution.
Dans ces conditions, les chantiers nazairiens ont été contraints de "suspendre le projet, connu sous le nom de Pegasis", indique Mer et Marine. Brittany Ferries assure pourtant que la commande, d’un coût de 270 millions d’euros, est toujours "à l’ordre du jour", indispensable dans la stratégie de transition énergétique de la compagnie.
Une livraison repoussée à 2017, voire 2018 ?
Les négociations seraient donc toujours en cours, "avec apparemment comme objectif de lever le blocage financier d’ici la fin de l’année", indique le site spécialisé. Mais le navire pourrait ne sortir des chantiers qu’en 2017, voire 2018, en raison du calendrier très soutenu de livraisons de paquebots de croisières prévu chez STX France dans les prochaines années.
Ce retard serait un coup dur pour la Brittany Ferries, dont le Pegasis devait venir remplacer le Bretagne, "qui date de 1989 et est trop vieux pour être mis aux nouvelles normes concernant les émissions polluantes". Des normes qui, pour certaines d’entre elles, entrent en vigueur dès le 1er janvier 2015.
