Bangkok : levée de l’état d’urgence
Le gouvernement thaïlandais a annoncé mardi la levée de l'état d'urgence à Bangkok, face à la baisse de la mobilisation des manifestants.
"La Première ministre a signé la révocation de l'état d'urgence, qui sera effective à partir de ce soir minuit" après près de deux mois d'état d'urgence, a annoncé Suranand Vejjajiva, secrétaire général de la Première ministre Yingluck Shinawatra.
Rassurer investisseurs et touristes
Il s'agit avant tout pour le gouvernement de rassurer investisseurs et touristes, qui avaient évité la capitale ces derniers mois.
"Il y a deux raisons: d'abord, les manifestations se sont calmées et les manifestants sont sur un seul site. Et puis il s'agit d'améliorer le climat économique, notamment dans le secteur du tourisme", a argumenté Suranand.
Prévu pour une durée de 60 jours, l'état d'urgence était en vigueur à Bangkok depuis le 22 janvier, donnant plus de pouvoirs aux forces de sécurité. Son imposition avait été décidée après plusieurs incidents violents qui avaient fait neuf morts, la plupart abattus dans des circonstances troubles, et des centaines de blessés.
Depuis, le bilan a dépassé les vingt morts. Mais ces dernières semaines, malgré le maintien de campements de manifestants dans Bangkok, les manifestations ne rassemblent plus massivement.
Un couvre-feu reste en vigueur
L'état d'urgence est néanmoins remplacé par une Loi de sécurité intérieure (ISA), déjà adoptée au début de la crise fin 2013, qui permet l'instauration d'un couvre-feu ou des fouilles.
Sur le marché français, les troubles politiques thaïlandais ont eu peu d'impact. Les TO ne déplorent pas de réel ralentissement des réservations ni d'annulation. De son côté, le Seto n'avait édicté aucune recommandation et le Quai d'Orsay sur son site de conseils aux voyageurs se contente de consignes qui invitent à éviter les lieux de manifestation.
