Axa Assistance prospère dans le voyage grâce aux cartes bancaires
Pénalisé l’an dernier par la perte du contrat de Ryanair, l’assisteur a vu son CA Voyage reculer en 2011. Pour soutenir son développement sur ce secteur, il délaisse les professionnels du tourisme au profit des organismes financiers.
Axa Assistance a vu son activité légèrement reculer en 2011. Toutes activités et tous marchés confondus, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 911 millions d’euros, contre 929 millions en 2010. Une baisse essentiellement due, selon Serge Morelli, son PDG, à la diminution du CA de la branche Voyage en raison de la perte du contrat de Ryanair. "C’était un contrat de 30 millions d’euros, que la compagnie aérienne a choisi de réinternaliser", explique-t-il.
La branche Voyage a généré l’an dernier 21% du CA
Au total, et tous marchés confondus, la branche Voyage a généré l’an dernier 21% du chiffre d’affaires du groupe, contre 25% en 2010. Mais Axa Assistance a choisi de ne pas affronter ses concurrents dans la conquête des professionnels du tourisme. «"Nous faisons très peu de business avec les tour-opérateurs ou les réseaux d’agences, car ce sont des contrats très difficiles à inscrire dans la durée, poursuit Serge Morelli. Nous avons récupéré l’an dernier Aerolineas Argentinas, mais ce sont eux qui sont venus nous chercher."
Leader des contrats adossés aux cartes de crédit
A l’inverse, l’assisteur est le leader des contrats d’assurance voyage et d’assistance adossés aux cartes de crédit. "On connaît bien le milieu des banques et des organismes financiers et on croit beaucoup au développement des services d’assistance que ces derniers proposent via leurs cartes. Ils sont de plus en plus développés, comme avec la conciergerie, et de plus en plus segmentés selon les typologies de clientèles." Parmi les marchés gagnés en 2011, Axa Assistance a ainsi étendu ses contrats avec Visa et la banque Barclays, et remporté ceux de Royal Bank of Scotland ou BNP.
Cette stratégie est facilitée par le choix de la société d’assistance de se positionner en priorité sur des contrats globaux, à l’échelle mondiale ou régionale. "C’est là qu’on connaît le plus de développement", explique Serge Morelli. Suivant la même logique, l’assisteur a également régionalisé ses plateaux d’assistance médicale : celui de Barcelone traite les appels d’Europe et d’Afrique, celui de Mexico ceux d’Amérique, par exemple. Une stratégie qui participe ainsi à l’effort de réduction des coûts du groupe. Résultat : en 2011, toutes activités confondues, Axa Assistance a accru sa marge opérationnelle de 25%, à 20,7 millions d’euros.
