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Autocars : la SNCF muscle son offre low cost avec Ouibus

 » La compagnie ferroviaire a dévoilé la refonte de son offre low cost avec la création de la marque #Oui. Elle regroupe les TGV à bas coût Ouigo et le service de liaisons longue distance par autocar Ouibus qui remplace iDBUS. »

Désormais, le low cost à la SNCF porte un nom : c’est l’offre #Oui. Présentée jeudi 3 septembre, elle repose sur deux piliers avec d’un côté les TGV à bas coût Ouigo, et de l’autre, l’offre d’autocar longue distance Ouibus.

130 liaisons vers 46 destinations

Ouibus est la nouvelle appellation d’iDBUS, service d’autocar créé en 2012 par la compagnie ferroviaire entre Paris et plusieurs villes européennes. Avec la loi Macron, qui autorise les liaisons longue distance en France, plusieurs opérateurs dont Isilines, Flixbus ou encore Megabus, se sont engouffrés dans la brèche dès cet été, avant même la promulgation du texte en août. Pour compléter le tableau, il ne manquait plus que l’offre de la SNCF qui maintenait le suspense jusque là.

La force de cette nouvelle marque est sans conteste la densité du réseau.  D’ici début 2016, Ouibus proposera 130 liaisons dont 85 nouvelles liaisons. Avec un prix d’appel de 5 euros, le service couvrira 35 destinations en France telles que Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Lille ou encore Strasbourg et Rouen, et 11 destinations dans 6 pays européens (Belgique, Espagne, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suisse).

Les nouvelles liaisons seront mises en circulation progressivement entre septembre 2015 et janvier 2016. A la clé, ce sont aussi 300 emplois directs créés en France et 8 partenariats noués avec des autocaristes dans les régions.

Le TGV Ouigo dessert de nouvelles gares

Pour renforcer sa gamme low cost, la SNCF élargit par ailleurs l’offre du TGV Ouigo. Le service s'étendra en 2016 au nord et à l'ouest de l'Hexagone avec 8 nouvelles gares desservies: Tourcoing, TGV Haute Picardie, Nantes, Rennes, Le Mans, Angers, Roissy Charles de Gaulle TGV et Massy TGV.

"Cette gamme longue distance permet de situer chaque offre en fonction du temps de voyage, du prix et du niveau de service", indique un communiqué. Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, explique que la "SNCF clarifie sa gamme pour que toute l'offre soit plus simple à comprendre et à utiliser. […] Faire voyager le plus grand nombre est au coeur de notre ambition – ce qui ne veut pas dire faire voyager tout le monde de la même façon".

Assumer le low cost

Car à travers la marque #Oui, l’entreprise finit sa mue pour assumer pleinement un positionnement low cost accepté à contrecœur dans un premier temps en réaction au déploiement d’une offre à bas prix de plus en plus menaçante. C’est en effet avec appréhension qu’elle a vu se déployer l’aérien à bas coût, le covoiturage, et plus récemment les lignes longue distance en autocar. Autant de services qui concurrencent directement le train, et notamment les liaisons ferroviaires Intercités.

D’ailleurs, le transporteur a longtemps été réfractaire à la libéralisation du marché de l’autocar, avant de créer son propre service, iDBUS, suite à l’autorisation en 2011 de la desserte entre villes françaises en autocar dans le cadre de liaisons internationales.

Avec #Oui, la SNCF vise 10 millions de voyages en 2016 et jusqu'à 18 millions en 2018. Cependant, la marque n’inclut pas toute l’offre low cost de la compagnie, à l’image des billets Prem’s qui conservent leur appellation. Un choix qui ne colle pas forcément avec la volonté de "proposer une offre rénovée, plus claire, plus complète et plus accessible", selon les termes de Guillaume Pépy.

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