ATR veut convaincre des voyagistes traditionnels
L’association Agir pour un Tourisme Responsable souhaite s’ouvrir à de petits voyagistes, à des TO majeurs comme Asia, Vacances Transat ou Kuoni, et à des réceptifs.
L’association Agir pour un Tourisme Responsable (ATR) a fêté ses 10 ans. Une partie des objectifs initiaux – promouvoir un tourisme de qualité pour un développement durable des destinations, réduire les impacts négatifs, informer et éduquer les clients au tourisme responsable et engager des démarches de développement durable au sein des voyagistes – ont été atteints, notamment grâce à la mise en place de la certification ATR.
Mais les membres d’ATR, 11 voyagistes principalement d’aventure, qui totalisent 200 000 clients par an, veulent aller plus loin. Pour 2016, ATR compte atteindre 50 membres totalisant 500 000 voyageurs dont 20 certifiés.
S’ouvrir à d’autres partenaires
"Le problème, c'est que l'on pèse peu sur l’ensemble de l’activité touristique, explique Vincent Fonvieille, président d’ATR et directeur général de La Balaguère. A l’avenir, nous avons deux orientations fortes. La première, c'est s’ouvrir à d’autres partenaires, des petits voyagistes ou des réceptifs qui font déjà du tourisme responsable, mais qui n’ont pas forcément les moyens d’obtenir la certification, et à des opérateurs plus classiques qui ont des volumes importants. Et la deuxième orientation, davantage communiquer".
"Cela ne sert à rien de continuer à avancer si le reste de l’industrie, les gros, ne bougent pas", résume Jean-François Rial, le PDG de Voyageurs du Monde. Selon lui, des voyagistes comme Kuoni, Vacances Transat ou Asia pourraient intégrer ATR.
Créer un nouveau référentiel
Cette évolution nécessitera toutefois, à côté de la certification ATR existante et bien adaptée aux voyagistes d’aventure, de créer un nouveau référentiel "accessible à tous les types de tour-opérateurs, mais aussi aux réceptifs et agents de voyages".
ATR s'appuiera sur Julien Buot, ancien directeur de l’Association pour un Tourisme Equitable et Solidaire (ATES) qui vient de rejoindre l'association en tant que directeur général, avec un budget de 123 000 euros pour 2014.
