Amérique latine : le Brésil veut prendre la balle au bond
Le Mexique est de nouveau la valeur sûre tandis que le Brésil, dopé par la Coupe du monde de football, reste promis à un bel avenir.
Selon le Seto (Syndicat des entreprises du tour-operating), le nombre de voyages à forfait a reculé de -14,9 % dans la zone Amérique du Sud/Guatemala, à l'issue de l'exercice clos le 31 octobre 2013. Les producteurs ont limité la casse en améliorant leurs recettes unitaires, mais leur chiffre d'affaires s'est affiché en retrait de 7,4 %. Le Mexique, définitivement remis sur pied, a mieux résisté que ses voisins, avec une hausse de 3 % des ventes de forfaits chez les TO du Seto. C'est l'un des grands gagnants de l'exercice 2012/13, en long-courrier. D'ailleurs, les voyagistes ont grignoté au passage quelques parts de marché. D'après les statistiques officielles, le pays a attiré 199 866 touristes français (-1,5 %), sur un total de 23,7 millions de touristes internationaux (+1,4 %). C'est de nouveau un poids lourd dans la production française, bien programmé par les TO généralistes, en circuits et en formules balnéaires arrimées à la Riviera Maya. Dans la région, nombre de pays peinent a contrario à décoller sur le marché français. Le manque de liaisons aériennes et le prix des forfaits constituent des freins à l'achat pour les consommateurs, des barrières à l'entrée pour les TO. Mais certains offices de tourisme et voyagistes osent des tentatives sur le marché tricolore. Depuis l'hiver dernier, Look Voyages programme ainsi le Panama, avec un séjour à l'hôtel au Royal Decameron, grâce à la mise en place par Air France d'un nouveau vol direct tri-hebdomadaire vers Panama City. Le TO du groupe Transat a converti cet établissement en Lookéa cet hiver et d'autres l'ont ajouté à leur programmation. Parmi les grands de la zone, le Brésil a attiré l'an dernier quelque 224 078 Français (+2,5 %), qui échappent en très grande partie aux TO. Les jeux Olympiques ont-ils dopé les arrivées cette année ? Le pays a bénéficié d'une couverture médiatique importante et flatteuse, quelque peu égratignée par les menaces de grève. Le bilan est correct, sans plus, selon Voyageurs du Monde (qui ne nous a communiqué aucun chiffre pour 2013), et qui était « agence officielle » de l'événement« Hors Coupe du monde, et uniquement sur l'activité FIT (individuelle, Ndlr), nous sommes stables versus 2013 », souligne Emmanuel Cohen, directeur général adjoint du voyagiste. « L'événement a quant à lui généré un chiffre d'affaires proche de 9 millions d'euros. » Au niveau international, le Mondial aura sans doute des retombées touristiques à retardement, en 2015.