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Améliorer les conditions de travail des guides et porteurs

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C’est quoi l’idée ?

Au Népal, l’industrie du tourisme repose en grande partie sur le travail des guides et porteurs. Mais leurs conditions de travail sont difficiles avec des charges de 50 kg, des ophtalmies sévères, des gelures, le mal des montagnes et sans compter les accidents. Aussi, ils sont généralement mal assurés. Le 18 avril dernier, au moins 13 professionnels népalais sont décédés sur l’Everest et le gouvernement n’a proposé, initialement, que 400 E de frais d’inhumation en compensation. Des voyagistes se sont pourtant engagés, avec le soutien d’associations locales, pour mettre en place des standards minimums.

Qui le fait ?

L’IPPG (International Porter Protection Group) a été créé en 1997 suite au décès d’un jeune népalais laissé sans soin après une ascension. Il milite pour que chaque porteur dispose d’un équipement adapté, de nourriture et d’un hébergement, ait accès aux soins et soit couvert par une assurance. En France, les membres d’ATR (Agir pour un tourisme responsable) et notamment Allibert ont mis en place une charte pour améliorer les conditions de travail des guides et porteurs.

Un projet qui prend vie

La création d’Allibert est liée de près à une rencontre avec une famille de sherpas, ethnie népalaise dont beaucoup de membres travaillent comme guides ou porteurs. Le voyagiste s’est engagé, rapidement, pour améliorer leurs conditions de travail. « Il y a 20 ans, la situation était catastrophique. Mais sous la pression des associations et des voyagistes, des grimpeurs et des porteurs, cela s’est arrangé », explique Didier Mill, guide de haute montagne et spécialiste du Népal chez Allibert.

Le voyagiste a mis en place différentes actions caritatives et de soutien. Plus récemment, des formations ont été organisées pour les accompagnateurs népalais sur des questions techniques et médicales. Des standards, repris par l’ensemble des membres d’ATR, ont également été mis en place dans les contrats avec les réceptifs : limitation des charges à 20 kg ou 30 kg, obligation d’équiper les porteurs de tenues chaudes, de gants et de lunettes, prise en charge de l’hébergement, souscription d’assurances. Pourtant, le récent accident montre que nombre de travailleurs népalais ne sont pas, ou mal, couverts. « Il y a un règlement qui oblige les agences à souscrire des assurances. Mais entre la réalité et la pratique, il y a un monde. Il y a 700 agences à Katmandou et l’on peut trouver des accompagnateurs entre 15 à 100 dollars par jour. Faire du tourisme responsable, dans ce cas, coûte plus cher », précise Didier Mill. La grève entamée par les sherpas pour l’ascension de l’Everest pourrait faire bouger les lignes ; le gouvernement ayant promis de redistribuer une part plus importante de revenus du tourisme à des fonds de soutien pour les sherpas.

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