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Entrepreneur touche-à-tout, Michel Madi s'affranchit des frontières. Celui qui vit entre Paris, Bali et la Bretagne a oeuvré tour à tour dans l'aérien avec Star Airlines (XL Airways), la distribution et la production avec Look Voyages puis Crystal TO, avant de créer en 2014 le réceptif FrenchyTravel.

C'est peut-être à Ablon-sur-Seine, petite commune du Val-de-Marne située sous un couloir aérien, que Michel Madi s'est épris des avions. Enfant, il avait tout le loisir de les observer laisser leurs longues traînées blanches dans le ciel. S'il a échoué, à l'âge de 18 ans, à intégrer Air France, c'est bien dans le transport aérien qu'il fera ses premiers pas dans le tourisme, créant même sa compagnie, Star Airlines, devenue XL Airways. Entrepreneur dans le tour-operating puis l'hôtellerie, c'est désormais en tant que réceptif que l'homme de 54 ans s'illustre. Avec FrenchyTravel, qu'il a lancé en octobre 2014, il entend devenir le réceptif de référence sur la France, notamment auprès des BRIC. Partageant son temps entre la Bretagne, Paris et Bali, Michel Madi affiche un hâle et une décontraction à toute épreuve.

Avant d'être cet entrepreneur multi-récidiviste, en goguette aux quatre coins du globe, le quinquagénaire a eu une première vie. Diplômé d'un BTS informatique, il aura la chance d'être formé pendant un an sur l'IBM 38, devenant l'un des spécialistes français de cet ordinateur. Une carte de visite pour intégrer de grands groupes, jusqu'à ce qu'IBM lui propose d'aider son client Air Liberté à se renforcer. « À l'époque, j'étais directeur technique, je gérais une salle informatique de 1 000 mètres carrés. Il s'agissait de laisser ce poste en or pour aller dans un hangar à Orly gérer une seule machine ! Mais comme c'étaient les avions, j'avais des étoiles plein la tête, et j'ai dit banco !», se souvient-il. Le voilà, en 1991, lancé sur la piste du tourisme. Quatre ans plus tard, il cofonde Star Airlines.

« À l'origine, nous voulions créer une compagnie aérienne régionale toute petite », assure Michel Madi. C'était sans compter l'arrêt d'Air Charter, filiale d'Air France,qui leur donne un coup de boost inattendu, six mois après leur lancement. De 1999 à 2003, il endosse la double casquette de vice-président du transporteur aérien et de directeur général adjoint de Look Voyages en charge de la production. « C'était très lourd, les deux premières années j'ai travaillé sept jours sur sept », raconte-t-il. À la fin de cette période, il ne faiblit pas et crée Crystal TO.

« En 2009, j'ai tout vendu, je voulais tout arrêter. Je sortais de quelques années compliquées avec beaucoup de personnel à gérer, j'étais fatigué », explique Michel Madi qui quitte alors Paris pour s'installer en Bretagne. À Rochefort-en-Terre, dans un bâtiment du XVIe siècle, il ouvre La Tour du Lion avec cinq chambres d'hôtes et un salon de thé. « Comme je n'arrive pas à rester en place, nous sommes passés de 20 à 300 couverts ! », s'amuse-t-il. « Nous », c'est lui et son épouse. Car entre-temps, ce père de deux grandes filles de 22 et 30 ans, s'est remarié.

« J'adore créer à partir d'une feuille blanche », reconnaît-il pour expliquer sa bougeotte. En 2014, il met sur pied FrenchyTravel, réalisant un projet qui germait dans son esprit depuis plus de dix ans. Il nourrit pour son dernier-né de grandes ambitions, dont le développement sur le marché asiatique… Installé dès 2011 à Bali, son pays de coeur où il vit près de trois mois par an, Michel Madi aimerait s'y installer définitivement en 2019. « Depuis que j'ai 20 ans, je cherche un endroit où me poser », confie l'entrepreneur qui a appris le balinais. Comme pour rendre un peu de ce que ce pays lui offre, il aimerait y ouvrir une école afin de donner aux Balinais tournés vers le tourisme des notions de français. Comme un juste retour des choses aussi pour l'enfant passionné d'avions, fils d'un peintre en entretien et d'une mère standardiste, devenu le personnage inspirant d'une success story française du tourisme.

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