Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Alexandre de Juniac : le million d’euros qui fâche

 » En 2015, la rémunération du PDG d’Air France-KLM a décollé de + 65%, dépassant le million d’euros. Un gros chèque qui passe mal en pleines négociations avec les pilotes. « 

Les restructurations, ça paye. Entre 2014 et 2015, Alexandre de Juniac, le PDG d’Air France-KLM en partance pour la direction générale de l'Association internationale du transport aérien (IATA), a été augmenté de 65%, selon le document de référence publié par le groupe.

Une "injustice absolue"

Selon ce document, le dirigeant a perçu "au titre de l'exercice 2015, une rémunération fixe d’un montant de 600 000 euros et une rémunération variable d’un montant de 462 000 euros, soit une rémunération totale de 1 062 000 euros", contre 645 000 euros en 2014. C'est donc la part variable, indexée sur les performances financières du groupe, qui explique cette forte augmentation. Rappelons que l’année dernière, le groupe franco-néerlandais a renoué avec les profits pour la première fois depuis 2008, enregistrant un bénéfice de 118 millions d'euros.

"Alors qu’Air France a fait face pendant près de 7 ans à l’une des plus graves crises de son histoire, que près de 15 000 emplois ont été supprimés en quatre ans avec le plan Transform 2015, et que le Plan Perform 2020 exige encore des salariés des sacrifices exceptionnels, cette augmentation au chiffre incroyable relève d’une injustice absolue", a réagi le SPAF (Syndicat des Pilotes d’Air France), dans un communiqué du 20 avril.

Les pilotes rejettent le projet d'accord de la direction

Cette annonce ajoute en effet à la crispation du dialogue social chez Air France où les pilotes viennent d’ailleurs de refuser, ce mercredi 20 avril, le projet d'accord de la direction proposant une augmentation de la productivité contre l'embauche de 600 pilotes d'ici à fin 2020.

Le SNPL, qui représente 65% des pilotes de la compagnie, estime que le projet est inacceptable compte tenu des efforts en termes de rémunération et de densification de l’activité qu’il exige. Le syndicat se dit toutefois ouvert à la poursuite des échanges.  

Laisser votre commentaire (qui sera publié après moderation)

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Dans la même rubrique