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Air Tahiti Nui : les grands chantiers du petit champion polynésien

Forte de résultats records en 2016, Air Tahiti Nui poursuit sur sa lancée en 2017, affirmant son positionnement de compagnie haut de gamme. Au programme : renforcement des partenariats aériens et préparation du remplacement de la flotte actuelle par des Boeing 787-9.

"A mon arrivée, j'ai été frappé de voir les projets lourds et structurants en cours pour une compagnie de cette taille", a raconté le nouveau directeur délégué commercial d'Air Tahiti Nui (ATN), Christopher Korenke, lors d'une conférence de presse organisée à Paris le 18 janvier. C'est que, depuis 2013, la compagnie polynésienne affiche des résultats financiers positifs lui permettant de voir les choses en grand. Une dynamique qui s'est confirmée en 2016 avec un résultat positif qui devrait représenter plus de 10% de son chiffre d'affaires, a-t-on appris lors de cette rencontre.

Avec quelque 490 000 passagers en 2016, la compagnie voit son trafic augmenter de 3% à 4%. Des performances liées à la relance touristique de l'archipel. "La Polynésie est perçue comme un endroit protégé, un petit éden isolé", explique Mathieu Bechonnet, le directeur général de la compagnie. De quoi compenser la chèreté de l'aérien : un aller-retour en Economie s'élève à 1500 euros environ.

Accords renforcés avec American Airlines

La demande est soutenue par les marchés nord-américain et européen. "L'Europe représente 30% du chiffre d'affaires de la compagnie, dont 20% assurés par la France", détaille Jean-Marc Hastings directeur France/Europe chez ATN.

De gauche à droite : Jean-Marc Hastings, Mathieu Bechonnet, et Christopher Korenke.

 

Outre la Polyénsie, le transporteur mise beaucoup, sur le marché français, sur sa route transatlantique entre Paris et Los Angeles. Depuis janvier, il a d'ailleurs étendu ses accords avec American Airlines. Entre la France et les Etats-Unis, American Airlines appose ses codes sur les vols d'ATN entre Paris CDG et Los Angeles, tandis qu'ATN applique les siens sur les vols d'American Airlines de Los Angeles vers 22 destinations nord-américaines. "Nous avons besoin des pré-acheminements, explique Mathieu Bechonnet, c'est pourquoi il est important pour nous de travailler avec de grandes compagnies nationales comme Japan Airlines ou Air New Zealand. Environ 30% de notre chiffre d'affaires est d'ailleurs réalisé en conjonction avec nos partenaires aériens."

Face à l'arrivée de nouveaux concurrents low cost comme Norwegian qui assure la liaison Paris-Los Angeles depuis juillet 2016, l'accord avec Americain Airlines lui assure une meilleure visibilité et une certaine forme de pérennité sur la route transatlantique.

Introduction d'une Eco-Premium avec les B787-9

Autre développement de taille : le remplacement de la flotte actuelle par des Boeing 787-9. La compagnie a choisi d'en louer deux, qui arriveront en novembre et décembre 2018, et d'en acquérir deux autres, livrés en mai et juin 2019. "Cela induit un changement complet de nos opérations et de nos process, mais c'est aussi une opportunité de redéfinir le produit avec un appareil réputé pour son confort sur le très long-courrier", détaille Mathieu Bechonnet. L'année 2017 sera donc consacrée à la préparation de ce renouvellement, notamment pour la formation des équipages.

Afin de se différencier des concurrents low cost, ATN entend "créer un service all inclusive d'excellence". Si la configuration des nouveaux appareils n'est pas encore tout à fait arrêtée, la compagnie prévoit d'ores et déjà d'installer, sur les 300 sièges disponibles, une classe Economique Premium (30 sièges), ainsi qu'une classe Business (30 sièges). Sur la classe Economique, le confort des sièges devrait également être amélioré.

Une concurrence accrue sur certaines routes

Reste que 2017, avec la hausse du prix du carburant, lequel représente 30% des charges de la compagnie, s'annonce plus mouvementée que les années précédentes marquées par la baisse du kérosène, permettant ainsi de diminuer les tarifs. "Un tiers de l'économie en carburant a été réinvesti dans la politique tarifaire", assure Mathieu Bechonnet.

Le développement du low cost long-courrier est également un sujet d'inquiétude. "D'une manière ou d'une autre, cela aura un impact sur certaines routes", estime le directeur général.

Entre 2010 et 2016, le chiffre d'affaires d'Air Tahiti Nui a grimpé de 35%. 

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