Air France : vers une sortie de crise ?

Air France a présenté aux pilotes un "protocole de sortie de conflit". Celui-ci signe la suppression de la clause signée par les pilotes en 2007 – limitant Transavia France à 14 appareils – et le développement de Transavia France dès l’été 2015, avec une flotte unique de Boeing 737.

Il prévoit également que "les pilotes volant sur Transavia seront employés aux conditions d'exploitation et de rémunération de Transavia France, afin de garantir la compétitivité de cette dernière".

"Deux contrats coexistants "

Un communiqué précise toutefois que "deux contrats co-existants (Transavia France et Air France) seront mis en place à l'attention des pilotes Air France volontaires pour Transavia France. Les règles d'utilisation et de rémunération seront celles en vigueur dans l'entreprise où le pilote exercera son activité et où il sera rémunéré. Ce dispositif permettra par ailleurs un développement de carrière "dynamique et intégré, comprenant notamment une liste de séniorité unique".

La co-existence des deux contrats signifierait, en réalité, que les pilotes disposés à rejoindre Transavia France resteraient bien sous statut Air France et conserveraient le régime de mutuelle, le comité d’entreprise et les autres avantages liés à ce statut. Ils seraient en revanche payés aux conditions de Transavia, certes un peu moins à l’heure de vol, mais avec la possibilité de faire un plus grand nombre d’heures sur l’année.

Cet arrangement devrait également permettre aux pilotes d'Air France prêts à intégrer Transavia de revenir, à la fin du contrat, sans perdre d'ancienneté. Dans la grille de rémunération des pilotes d'Air France, l'ancienneté, qui permet d'accéder à des appareils plus lourds, est le principal facteur qui détermine la rémunération.

Les discussions, officiellement, sont toujours en cours.