Air France : le SNPL anticipe un mouvement de grève massif
Le syndicat explique que "les pilotes ont déjà commencé à se déclarer massivement" pour la grève prévue du 15 au 22 septembre.
La grève des pilotes chez Air France devrait être très suivie. "Le mouvement sera massif, les pilotes ont déjà commencé à se déclarer massivement", a déclaré à l'AFP Jean-Louis Barber, président du SNPL Air France Alpa.
Les chiffres précis ne seront toutefois connus par la direction du groupe que le samedi matin, la loi Diard obligeant les grévistes à se déclarer au moins 48 heures à l'avance. Le préavis de grève reconductible du SNPL (70% des votes) court du 15 au 22 septembre, à partir de 5H00 du matin. Le Spaf, second syndicat de pilotes, appelle lui aussi à la grève (du 15 au 18), ainsi qu'Alter.
Délocalisation de l'activité moyen-courrier
Le SNPL s'oppose notamment au développement de Transavia, qui, dans les conditions présentées par la direction, est "une volonté manifeste d'externalisation et de délocalisation de l'activité moyen-courrier".
Mais la possibilité d'un accord entre la direction et le syndicat s'éloigne. "Pour l'instant nous n'avons eu que de fausses discussions" et "les propositions faites cette semaine par la direction dans la presse ne sont pas satisfaisantes", estime le SNPL. La principale proposition du syndicat, la création d'un contrat de travail unique pour tous les pilotes du groupe opérant sur des appareils de plus de 100 places, a été rejetée fermement par le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac.
Une prime pour les pilotes d'Air France ?
Celui-ci a toutefois déclaré qu'il était prêt "à discuter sur bien d'autres points", dont des "compensations" pour les pilotes "volontaires pour aller travailler chez Transavia". Lors des précédentes phases de développement de Transavia, les pilotes d'Air France souhaitant aller travailler chez Transavia, aux conditions de la filiale, avait obtenu une prime allant jusqu'à 100 000 euros.
Dans les projets de la direction du groupe, Transavia, qui doit passer 44 appareils à 100 appareils d'ici 2017, doit conserver une structure de coûts low cost. Un tiers de ces 100 appareils doit même être exploitée par une nouvelle filiale, Transavia Europe, qui aura plusieurs bases en Europe et dont le personnel sera employé suivant les conditions, moins favorables pour les pilotes, d'autres pays comme le Portugal.