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Air France accélère le rythme de son plan Transform 2015

La compagnie se donne 18 mois pour supprimer 5122 emplois quand les syndicats demandent qu'elle s’engage jusqu’à la fin 2014 comme prévu au départ. Début de conflit ?  

Gagner 20% de compétitivité avec 10% de postes en moins, c’est le défi auquel veut répondre Air France.

A la sortie du comité central d’entreprise d’hier, le PDG d'Air France Alexandre de Juniac a évalué le sureffectif à 5122 emplois, dont 1722 seraient résorbés par des départs naturels et 3410 par des départs volontaires, supportés pour près des deux tiers par les personnels au sol (2056 postes), mais également par les hôtesses et stewards (904) et 450 pilotes. Ces derniers ne seront toutefois pas concernés par le plan de départs volontaires jugé "trop coûteux pour l’entreprise", a souligné Alexandre de Juniac. Il va falloir attendre au moins juillet et l’éventuelle signature d’accords entre les syndicats et la direction  pour connaître précisément les conditions de départs, mais elles passeront par l’incitation au départ à la retraite, de départs volontaires, de recours au temps partiel ou au partage de temps de travail, notamment pour les navigants commerciaux (PNC) et les pilotes.

FO et la CGT sur la défensive

"Je plaide pour aller vite", a insisté le patron d’Air France. Au lieu d’étaler les départs sur 3 ans, il veut désormais le faire sur 18 mois, ce qui a eu le don d’irriter les syndicats : "Ils nous demandent de nous engager jusqu'à fin 2014 et eux ne s'engagent que jusqu'à fin 2013, il y a quelque chose qui ne va pas là-dedans", a déclaré Philippe Chassonnery, secrétaire général de Force ouvrière à Air France aux Echos.

Pour David Ricatte, secrétaire général national de la CGT d'Air France, premier syndicat du groupe, "Air France édicte ses règles du jeu et se permet de les revoir en cours de route. Ça prouve qu'ils n'ont pas confiance dans leur propre plan. On ne marchera pas dans la combine".

Un été sous haute tension

Alexandre de Juniac se veut de son côté rassurant : "Si les accords sont signés et si le plan Transform 2015 se déroule comme prévu, on pourra prendre l’engagement de ne pas procéder à des départs contraints d’ici 2014", a-t-il concédé. Il a toutefois prévenu que si les accords n’étaient pas signés "début juillet", la compagnie serait contrainte de procéder à des licenciements. "Je suis optimiste, les négociations se font avec des syndicats très sérieux, responsables et engagés. Je ne vois pas arriver de menaces de grève pour le moment". L’été s’annonce pourtant instable dans le ciel français.
 

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