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Agent de voyages : à domicile, c’est un autre métier

Après avoir exercé pendant plus de 20 ans en agence traditionnelle, Françoise Mazières est devenue agent de voyages à domicile. Héritant au passage une liberté dont elle ne pourrait plus se passer, malgré des contraintes organisationnelles importantes.

Son métier, c’est sa liberté. Agent de voyages à domicile depuis 2008, Françoise Mazières a exercé pendant plus de 20 ans en tant qu’agent de comptoir. Entre ses deux carrières, "deux métiers complètement différents" selon elle, elle devient formatrice en école de tourisme avant de faire la rencontre de Christine Laborde-Turon, directrice de l’agence Désirs2Rêves qui lui propose d’embarquer avec elle dans l’aventure de la vente à domicile. 

L'indispensable bouche-à-oreille

"Jusqu’en 2011, j’ai gardé en parallèle mon poste de professeure. Puis mon activité voyages s’est développée tant et si bien que je ne pouvais plus cumuler les deux", raconte-t-elle. Bénéficiant d’un salaire fixe minimum auquel s’ajoutent des commissions sur les marges dégagées, Françoise Mazières, 60 ans, gagne entre 1600 et 2000 euros net par mois.

Pour cela, elle cite un maître mot : l’organisation. Mais pas seulement. Il lui a aussi fallu se constituer un réseau : "Au début, je sortais beaucoup, je parlais de mon activité autour de moi, puis le bouche-à-oreille a fonctionné". Aujourd’hui, environ 40% de sa clientèle se compose de groupes, dont certains lui sont particulièrement fidèles, à l’image d’une association culturelle qui fait systématiquement appel à elle pour organiser ses 4 à 6 voyages annuels.

Plus de liberté… et de disponiblité pour les clients

Bordelaise, elle habite près des bureaux de l’agence Désirs2Rêves, rattachée au réseau Selectour Afat. "Cela nous garantit une visibilité et des tarifs pour nos achats que ce soit dans l’aérien ou auprès de réceptifs", précise-t-elle. Un élément important pour cette agent qui compose des voyages à la carte après des repérages sur place. "L’an dernier par exemple, j’ai découvert la Colombie, ça a été une révélation, je sais que je veux y emmener des groupes", cite-t-elle en exemple.

"J’organise mon temps comme je veux, et ça, ça n’a pas de prix", souligne cette mère de deux enfants. En contrepartie de cette liberté, Françoise Mazières confie aussi ne pas compter ses heures s’il le faut, et s’adapter le plus possible aux agendas de ses clients. "Ce soir par exemple, je vais voir un client avec sa femme. Ils n’ont pas le temps de se déplacer en agence et ne s’y retrouvent pas dans la masse d’informations qui circule sur Internet", explique-t-elle. Et de trancher : "Le métier d’agent de voyages classique où on attend le client derrière son bureau, c’est complètement dépassé".

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