ADP veut porter l’aéroport de Roissy au premier rang européen
Aéroports de Paris (ADP) compte capter une plus grande part du trafic en correspondance et attend une croissance moyenne du trafic de 2,5% par ans dans les aéroports parisiens.
Aéroports de Paris (ADP) vient de dévoiler ses propositions pour le prochain Contrat de régulation économique (CRE) couvrant la période 2016-2020. Le gestionnaire prévoit notamment de faire de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle le premier hub européen en 2020, devant Heathrow.
Se basant sur une hypothèse de croissance du trafic de 2,5% par an, ADP vise 107,5 millions de passagers en 2020, dont 75,5 millions à Paris-Charles de Gaulle et 32 millions à Paris-Orly. En 2014, Roissy avait enregistré 63,8 millions de passagers, contre 73,4 millions pour Londres-Heathrow.
Des objectifs ambitieux
Des objectifs ambitieux, compte tenu de la situation concurrentielle de l’aéroport, de ses résultats passés et des perspectives économiques. Ainis, alors que Roissy a gagné 3 millions de passagers entre 2008 et 2014, soit une progression 5% en 6 ans, ces prévisions supposent une croissance de 11,7 millions de passagers entre 2014 et 2020, correspondant à une hausse de 18% sur la même période.
"Nous souhaitons être le leader en Europe. Nous sommes actuellement derrière Londres-Heathrow en nombre de passagers, mais nous enregistrons plus de mouvements d'avions et nous avons du potentiel en terme de capacités", a expliqué le directeur financier Edward Arkwright.
3,1 milliards d'euros d'investissements
Pour parvenir à ses fins, ADP mise notamment sur des investissements renforçant sa compétitivité.
Le Contrat de régulation économique (CRE) prévoit un programme de 3,1 milliards d’euros de dépenses sur 5 ans, contre 2 milliards sur la période précédente. Des fonds qui permettront la remise à niveau et l’optimisation des terminaux, avec la jonction et la rénovation des terminaux 2B et 2D à Roissy, la fusion des satellites internationaux du terminal 1 de Roissy et la construction d'un batiment de jonction entre les terminaux Sud et Ouest d'Orly.
Pour accélérer la croissance du trafic, ADP espère également renforcer son rôle de hub et donc augmenter le nombre de vols en correspondance. En 2014, alors que nombre de passagers en correspondance a diminué de 0,6% à Paris, il a progressé de 2,5% à Londres.
ADP s’orienterait vers une baisse des redevances de 6% à 10% pour les vols long-courriers et les compagnies en correspondance, en complément de la suppression de la taxe de correspondance de 12,2 euros par passager, décidée par l’Etat. Mais cela suffira-t-il ?
