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Accor : Denis Hennequin soutenu par les salariés et les actionnaires

Le départ précipité du PDG d’Accor a semé la zizanie hier lors de l’Assemblée Générale des actionnaires, qui ont, à plusieurs reprises, montré leur mécontentement pendant que les salariés manifestaient dehors.

Le ton est monté d’un cran hier chez Accor. Lors de l’Assemblée générale des actionnaires, le président du Conseil d’administration s’est fait malmener à plusieurs reprises par les actionnaires présents dans la salle (vidéo de l'AG du 25 avril).

La question qui revenait en boucle portait sur les raisons du départ de Denis Hennequin deux jours plus tôt. "Pourquoi l’avoir remercié si la stratégie qu’il a mené jusque-là va se poursuivre ?", demande un actionnaire au micro. Philippe Citerne, président du Conseil d’administration, donne une dernière réponse sur ce sujet : "Denis Hennequin a émis des réserves sur les évolutions nécessaires pour le groupe. A l’unanimité, le Conseil d’administration a voté son départ. Il n’y a en effet pas de changement de stratégie prévu mais une nouvelle façon de la mettre en œuvre".

Le CCE dénonce un "coup d'état"

Deux représentantes du CCE d’Accor ont, elles aussi, pris la parole pour "rendre hommage au courage de Denis Hennequin face à des fonds d’investissement impitoyables". Actionnaires comme salariés ont en travers de la gorge le fait que les fonds Eurazeo et Colony Capital, qui détiennent 22% du capital du groupe hôtelier, "agissent comme des propriétaires". "Il s’agit d’un véritable coup d’état. Nous appelons notre gouvernement à prendre des parts dans notre capital pour qu’Accor reste le fleuron de l’hôtellerie française", ont-elles annoncé.

A l'extérieur, une manifestation était organisée par les syndicats CFDT et CFE-CGC pour dénoncer la stratégie des actionnaires, Eurazeo et Colony Capital, qui conduisent, selon eux, Accor "à la catastrophe, et probablement à sa fin" et s'opposer à un plan de départs volontaires d'environ 172 personnes.

Les franchisés soutiennent aussi Denis Hennequin

La Fédération des Franchisés Accor (FFA), qui représente les 280 propriétaires franchisés du groupe en France, soit 58 % du parc hôtelier, a elle aussi fait savoir dans un communiqué publié hier qu’elle déplorait le départ du PDG. "Denis Hennequin avait non seulement convaincu les franchisés de la pertinence de sa stratégie, mais également noué avec eux une relation de confiance reposant sur un dialogue permanent et constructif".

Pour l'heure, il est remplacé par un trio "de transition" composé de l'ex-banquier Philippe Citerne, le patron de Colony Capital Sébastien Bazin et le directeur général délégué Yann Caillère qui deviennent respectivement président non exécutif, vice-président et directeur général.

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